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Actualités - CHRONOLOGIE

Arafat-Netanyahu : Washington accroît la pression en faisant intervenir Clinton

A la fin d’une année noire pour le processus de paix au Proche-Orient, les Etats-Unis ont fait monter la pression sur les dirigeants palestiniens et israéliens en les conviant à des rencontres séparées avec le président Bill Clinton en janvier à Washington. Après avoir rencontré hier le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Paris, puis le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat à Londres, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright a annoncé à la presse qu’elle «allait recommander» à Bill Clinton de les recevoir séparément pour tenter «de surmonter les divergences» qui paralysent depuis près de dix mois les négociations entre Palestiniens et Israéliens.

Elle a précisé que MM. Netanyahu et Arafat avaient «donné leur accord de principe» à ces rencontres, dont la date reste à fixer. Reconnaissant que «1997 n’avait pas été une bonne année pour le processus de paix», elle a ajouté: «Il appartient aux dirigeants (palestiniens et israéliens) de prendre les décisions nécessaires pour s’assurer que 1998 sera une bonne année». «Nous voulons maintenir un sentiment d’urgence», a-t-elle souligné.
Elle a estimé que les deux parties «faisaient avancer les choses» et qu’il était désormais temps pour eux de rencontrer le président. «C’est un signe du sérieux des discussions», a-t-elle fait valoir. Mme Albright a cependant refusé de donner le moindre détail sur d’éventuels progrès. Elle a au contraire constaté que «des écarts importants demeuraient» entre les deux camps.
En novembre, Bill Clinton n’avait pas accepté de recevoir M. Netanyahu, alors en visite aux Etats-Unis. Cette rebuffade avait été largement interprétée comme un geste d’irritation face à l’intransigeance du gouvernement de droite israélien.
«Notre prévision est que Netanyahu et Arafat n’iront pas voir le président sans avoir longuement réfléchi à des mesures supplémentaires qu’ils pourraient prendre» pour relancer leurs négociations, a expliqué ensuite un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat.
Mme Albright n’a pas obtenu hier de M. Netanyahu les précisions qu’elle attendait sur l’ampleur du retrait de l’armée israélienne de Cisjordanie que le gouvernement israélien envisage, alors qu’elle espérait un plan de retrait «sérieux et significatif».
Le premier ministre israélien a confirmé après la rencontre qu’il ne lui avait présenté ni proposition chiffrée ni «carte spécifique» montrant les limites du redéploiement prévu parce que son gouvernement reste profondément divisé sur ce dossier. Il s’est contenté d’insister sur les besoins de sécurité d’Israël et sur les efforts que les Palestiniens doivent faire pour prévenir le terrorisme anti-israélien.
Actuellement, l’Autorité palestinienne contrôle directement 3% de la Cisjordanie et 27% conjointement avec Israël. Le retrait qu’Israël envisage serait le deuxième et dernier, alors que les accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne prévoyaient trois retraits successifs.
Du côté palestinien, a réaffirmé Mme Albright, «il faut faire davantage pour la sécurité», c’est-à-dire pour empêcher les attentats anti-israéliens et réprimer les mouvements palestiniens intégristes comme le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) ou le Jihad islamique.
M. Netanyahu insiste pour que les Palestiniens fassent la preuve de leur bonne volonté dans ce domaine pendant cinq mois avant d’appliquer leur redéploiement militaire.
C’était la troisième fois en six semaines que Mme Albright rencontrait MM. Netanyahu et Arafat en Europe.
A la fin d’une année noire pour le processus de paix au Proche-Orient, les Etats-Unis ont fait monter la pression sur les dirigeants palestiniens et israéliens en les conviant à des rencontres séparées avec le président Bill Clinton en janvier à Washington. Après avoir rencontré hier le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Paris, puis le président de...