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Actualités - CHRONOLOGIE

Bagdad persiste et signe : pas d'inspection des sites présidentiels



Malgré les menaces de Clinton, Bagdad persiste et signe dans son refus d’ouvrir «les sites présidentiels» aux inspecteurs de l’UNSCOM.
«L’inspection des sites présidentiels ne figure pas dans le mandat de la Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM) et n’est pas liée à son travail», a ainsi déclaré M. Tarek Aziz, vice-président irakien, lors d’une conférence de presse à Bagdad.
«Cette question a été utilisée par les Etats-Unis pour dramatiser la situation et préparer le terrain à une agression militaire» contre l’Irak, a ajouté le responsable irakien.
Le président américain Bill Clinton avait averti l’Irak mardi de représailles s’il continuait à empêcher les inspecteurs de l’ONU d’avoir accès à tous les sites suspects.

«Si l’obstruction à la mission des Nations Unies se poursuit, nous devrons envisager d’autres options», avait déclaré le président lors d’une conférence de presse. Mais Washington semble être solitaire dans sa ligne de conduite. En effet selon le ministre russe des Affaires étrangères Evgueni Primakov, «une majorité de pays dans le monde est hostile à un recours à la force».
«Si les Américains nous menacent, nous leur disons que nous n’avons pas peur et nous allons défendre notre souveraineté et notre dignité», a riposté M. Aziz, qui a estimé que les Etats-Unis «seront totalement isolés s’ils mènent une nouvelle agression et le monde les méprisera».
«La question de l’inspection des sites présidentiels a été fabriquée par les Etats-Unis» pour attaquer l’Irak, a-t-il répété. «Ils savent bien que nous ne disposons plus d’armes de destruction massive, qui ont toutes été détruites en 1991», a-t-il dit.
Interrogé sur le refus par l’Irak de fournir à l’UNSCOM une liste détaillée des palais présidentiels auxquels l’accès est interdit, M. Aziz a répondu: «Je ne vais pas rendre le travail du secrétaire américaine à la Défense William Cohen plus facile».
L’Irak avait affirmé qu’une telle liste aiderait les Etats-Unis à mieux cibler une éventuelle attaque.
En réponse à une question sur l’attitude arabe en cas d’attaque américaine contre l’Irak, M. Aziz a dit: «Je ne pense pas que les pays arabes du Golfe seront en position de soutenir cela».
Interrogé sur les récents entretiens du chef de l’UNSCOM, Richard Butler, en Irak, M. Aziz a affirmé avoir convenu avec lui d’«adopter une nouvelle méthode d’évaluation de la situation au niveau des trois dossiers d’armement: chimique, biologique et balistique».
«Il a été convenu d’accueillir le mois prochain des experts venant de Grande-Bretagne, de Russie et de France (...) ce qui est bon et rendra l’UNSCOM plus efficace», a-t-il poursuivi.
Il a souligné que la «participation pour la première fois aux réunions (avec M. Butler) de représentants de ces trois pays est en soi un pas dans la bonne direction».
De son côté, M. Butler devrait informer aujourd’hui le Conseil de Sécurité de l’ONU de l’échec de sa mission à Bagdad. (AFP-Reuters)
Malgré les menaces de Clinton, Bagdad persiste et signe dans son refus d’ouvrir «les sites présidentiels» aux inspecteurs de l’UNSCOM.«L’inspection des sites présidentiels ne figure pas dans le mandat de la Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM) et n’est pas liée à son travail», a ainsi déclaré M. Tarek Aziz, vice-président irakien,...