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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Boueiz aux étudiants de la NDU : Sabeh a rendu un énorme service à Aoun en interdisant son interview

Invité par l’Université Notre-Dame de Louaizé, pour donner une conférence sur le corps diplomatique libanais et le rôle du Liban dans le cadre du processus de paix, c’est le thème des libertés que le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a dû aborder sous la pression d’une foule d’étudiants, qui organisait un sit-in pour protester contre la façon d’agir des autorités avec les jeunes aounistes.

Selon l’ANI (officielle), M. Boueiz a été surpris à son arrivée à la NDU par le sit-in et le nombre imposant d’étudiants qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir ou appelant au respect des libertés et à la libération de leurs camarades. Il devait se rendre directement au bureau du recteur de l’université. M. Boueiz a refusé de rencontrer les étudiants dans la cour du campus et a insisté pour se rendre à la salle des conférences. Là, il a souligné qu’il comprend leur état d’esprit. «Je m’empresse de dire, a-t-il ajouté, qu’une erreur a sans doute été commise et je pense que si l’interview avait été autorisée, le général Aoun n’aurait rien dit de nouveau. Il devait quand même passer à l’antenne pour parler de son projet».

Soulignant que «personne ne conteste les principes défendus par le général et qu’aucun Libanais ne refuse le rétablissement de l’indépendance, de la souverainté et de la liberté du Liban», le chef de la diplomatie a toutefois indiqué qu’il s’agit de «grands titres» et qu’«on n’explique pas aux gens comment on peut les mettre en application».
Il a fait valoir que son collègue de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, a «rendu un énorme service au général Aoun en interdisant son interview» sur la MTV, précisant que les erreurs de l’Etat servent parfois l’opposition et vice versa. M. Boueiz a défendu l’interdiction des rassemblements et des manifestations qu’il a expliquée par «la nécessité de préserver la sécurité publique qui a commencé à être consolidé au Liban et la peur d’une exploitation étrangère de nos problèmes intérieurs».
Le chef de la diplomatie a abordé ensuite le thème de la conférence expliquant la structure et le fonctionnement du corps diplomatique libanais. Mais au moment de donner la parole aux jeunes, peu intéressés hier par la diplomatie, il a dû de nouveau subir une série de questions, parfois franchement hostiles au Pouvoir. «Nous n’acceptons pas les surenchères sur notre patriotisme et notre foi dans ce pays. Mais qu’ils viennent faire de la politique et qu’ils nous annoncent les meilleurs moyens de mettre en application les thèses et les slogans qu’ils lancent. Nous avons payé cher le prix de ces thèses. Elle a fait de ceux qui les ont lancées sans perspicacité et vision politique des criminels. Elles nous ont conduit vers l’abattoir et poussé les gens à s’entre-tuer», a-t-il dit.
Invité par l’Université Notre-Dame de Louaizé, pour donner une conférence sur le corps diplomatique libanais et le rôle du Liban dans le cadre du processus de paix, c’est le thème des libertés que le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a dû aborder sous la pression d’une foule d’étudiants, qui organisait un sit-in pour protester contre la façon...