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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Debbas : les magistrats déterminés à aller jusqu'au bout

15 heures par jour et des cauchemars la nuit. C’est à ce rythme que travaillent le premier juge d’instruction du Mont-Liban, M. Fawzi Dagher et le procureur général du Mont-Liban, M. Chucri Sader depuis que leur est parvenu le dossier Debbas.
A tel point que le palais de Justice de Baabda semble totalement mobilisé par l’enquête sur la mort de la petite Nathalie (âgée de 5 ans 9 mois), dont le coeur s’est arrêté de battre le 6 novembre dernier à 12h 10, devant la porte de l’infirmerie du collège Notre-Dame de Jamhour. Les deux hommes en font presque une affaire personnelle.
«L’enquête progresse à grands pas», a déclaré hier à «L’Orient-Le Jour», M. Sader, «mais nous comptons beaucoup sur le facteur temps». Selon lui, dans cette affaire, ce facteur est primordial. Non pas que la Justice n’ait pas encore d’éléments sérieux. Au contraire, elle s’est déjà forgée une idée précise, mais elle ne veut rien dévoiler avant de s’en assurer à cent pour cent. L’affaire est en effet beaucoup trop grave pour que l’on porte des accusations, qui ne seraient pas des certitudes. A ce stade-là, la conviction des magistrats n’est pas suffisante et nul ne peut se permettre d’accuser sans preuves. C’est pourquoi, MM. Dagher et Sader travaillent d’arrache-pied et ne négligent aucune piste, aucune possibilité ni aucun élément pour aboutir à la vérité, «une vérité qui ne peut que voir le jour» précisent des sources judiciaires, car les magistrats n’auront aucun repos avant cela. De plus, il ne s’agit pas d’un crime politique, ni de l’oeuvre d’un réseau clandestin, occulte et doté de nombreuses ramifications. Il n’y a donc aucune raison de ne pas identifier le coupable.
Hier, le juge Dagher a entendu trois membres du personnel médical de l’hôpital Rizk qui ont décrit l’état du corps de la petite Nathalie à son arrivée de l’hôpital Saint-Charles. Aujourd’hui, il entendra trois personnes du collège Notre Dame de Jamhour et il tient à entourer ses investigations du plus grand secret, afin de pouvoir travailler sans pression médiatique ou autre.
Et les prélèvements envoyés en France? La justice libanaise n’y attache pas beaucoup d’importance, car ils ont été envoyés par la famille, sans supervision officielle. D’ailleurs, il semblerait que le laboratoire les auraient renvoyés car les quantités expédiées seraient insuffisantes. De toute façon, ils ne constituent pas un élément déterminant pour le cours de l’enquête, qui, en dépit des rumeurs, aboutira forcément à l’identification du coupable.
15 heures par jour et des cauchemars la nuit. C’est à ce rythme que travaillent le premier juge d’instruction du Mont-Liban, M. Fawzi Dagher et le procureur général du Mont-Liban, M. Chucri Sader depuis que leur est parvenu le dossier Debbas.A tel point que le palais de Justice de Baabda semble totalement mobilisé par l’enquête sur la mort de la petite Nathalie (âgée de 5...