M. Najah Wakim a estimé dans ce cadre que la décision du ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, d’interdire l’entretien télévisé en question est «une violation flagrante de la Constitution». Lors d’une conférence de presse, il a approuvé l’interpellation du député Boutros Harb au sujet de cette affaire et a souhaité qu’elle figure en première place à l’ordre du jour de la prochaine séance parlementaire. Il a rendu hommage aux jeunes manifestants, qui ne sont «nullement fanatisés» comme on le prétend, «mais des personnes cultivées». «Leur position est claire: ils défendent la liberté dans le pays et la liberté du citoyen», a-t-il dit. M. Wakim a en outre estimé que l’affaire dépasse l’interview du général. «C’est un nouveau pas sur la voie de la répression des libertés», a-t-il dit. Interrogé sur les slogans antisyriens scandés par les manifestants dimanche soir, le député de Beyrouth a répondu: «Il n’est pas nécessaire que tous les gens soient d’un même parti politique ou partisans d’une même idéologie. Il n’est pas nécessaire non plus que celui auquel je m’oppose politiquement soit battu et incarcéré», a-t-il ajouté.
De son côté, le député Nassib Lahoud a mis l’accent sur deux priorités: «Relâcher immédiatement les détenus; réviser la loi sur l’information et tout le système du Conseil national de l’audiovisuel de manière à renforcer son indépendance».
Mme Nouhad Soueid, député de Jbeil, a également réclamé la libération immédiate des détenus. «Il ne faut en aucun cas qu’ils soient déférés devant la justice car ils sont nos enfants. Ils représentent les générations instruites de l’avenir et il nous incombe de veiller à la paix civile dans le pays. Aucune partie de ce peuple ne doit se sentir lésée dans son droit à l’expression et à la parole», a-t-elle ajouté.
M. Sleiman Kanaan a menacé de présenter une motion de défiance à l’égard du ministre de l’Information «si celui-ci persiste dans sa politique de répression au niveau de l’information».
MM. Gébran Tok et Boutros Harb ont estimé que la manifestation devant le siège de la MTV est la conséquence logique de la censure imposée à l’entretien.
Les députés Chaker Abousleiman et Kabalan Issa el-Khoury ont également condamné les mesures répressives du gouvernement.
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