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Actualités - CHRONOLOGIE

Subvention française pour le centre de rééducation de jeunes délinquants de l'UPEL (photo)

Le Centre de rééducation pour jeunes délinquants de l’UPEL (Union pour la protection de l’enfant au Liban), à Fanar, vient de recevoir une donation de 250.000 FF. du département des affaires humanitaires du Quai d’Orsay. A cette occasion, les membres du comité exécutif de l’union ont reçu hier, au centre, M. Antoine Sivan, deuxième conseiller de l’ambassade de France au Liban, et responsable de la branche humanitaire.
Après une visite du centre, M. Sivan a rencontré les enfants et bavardé avec eux. Les enfants paraissaient souriants et épanouis. Notons que le Centre de Fanar compte 30 enfants, et qu’un autre centre, récemment acquis par l’UPEL à Baasir (Chouf), en abrite 60 autres. Ces enfants, qui sont entre douze et dix-huit ans ont été appréhendés pour divers délits, certains purgent déjà leur peine d’autres attendent l’issue du procès les concernant. Malheureusement, les centres de l’UPEL, institution privée subventionnée par l’Etat, sont uniques au Liban. Comme ils ne peuvent absorber tous les enfants, le reste des délinquants demeure en prison.
«Je voudrais redire l’attention portée par la France aux catégories délaissées du Liban, à tous ceux qui sont dans le besoin», a déclaré M. Sivan qui a souligné que «l’UPEL fournit un travail extraordinaire dans la défense des délinquants mineurs, puisqu’elle leur permet non seulement d’être traités comme des adolescents normaux, mais leur fournit également une grande chance de réinsertion dans la société, à travers les études qu’elle leur offre et les métiers techniques qu’elle leur apprend».
L’action de la France, d’ailleurs, s’intensifie dans le domaine humanitaire au Liban. Comme l’a souligné le directeur du Centre, M. Georges Matar, «beaucoup de nations s’intéressent à la politique du Liban, mais peu d’entre elles, comme la France, s’intéressent à l’homme». Ainsi, trois centres médico-psychologiques, entièrement subventionnés par la France jusqu’en décembre 98, ont été créés dans les régions suivantes: Nabatieh, la Quarantaine et Tyr. Dans ces centres, des psychologues, psychothérapeutes et psychiatres s’occupent de soigner les enfants victimes des séquelles de la guerre. «Mais il faudrait, souligne M. Sivan, que le ministère de la Santé prenne la relève pour le financement de ces centres après décembre 98, sinon ils fermeront leurs portes, et ce sera dommage.» Mme Yolande Sikias, membre du comité de l’UPEL, précise que les enfants de l’Union sont orientés, au besoin, vers ces dispensaires où ils sont traités gratuitement.
M. Sivan poursuit: «Dans une société comme la société libanaise, il ne faut pas négliger les pauvres, les déshérités et les jeunes. Pour cela, les associations doivent maintenir leur niveau de prestation et de générosité. Mon rôle au Liban ne s’arrête pas aux associations que je connais, mais je suis très ouvert à de nouveaux projets susceptibles d’obtenir l’appui de la France.»
A propos de jeunes, les membres du comité exécutif de l’UPEL, ont formulé le souhait «de la création d’une police des mineurs relevant du ministère de l’Intérieur». Et de poursuivre: «Les mineurs sont parfois détenus trop longtemps dans les postes de gendarmerie, et dans certains cas maltraités, ce qui rend leur rééducation plus difficile par la suite». «Heureusement que l’interrogatoire se fait le plus souvent, ces jours-ci, en présence d’une assistante sociale, ce qui est conforme à la loi», précisent-ils.
Le Centre de rééducation pour jeunes délinquants de l’UPEL (Union pour la protection de l’enfant au Liban), à Fanar, vient de recevoir une donation de 250.000 FF. du département des affaires humanitaires du Quai d’Orsay. A cette occasion, les membres du comité exécutif de l’union ont reçu hier, au centre, M. Antoine Sivan, deuxième conseiller de l’ambassade de France...