"Les voleurs de beauté" (Pascal Bruckner-Grasset)

Fidèle à sa formule littéraire, un mélange de cruauté, de perversion, de rocambolesque, de glamour... Le tout servant une analyse des mécanismes psychologiques ainsi que des ambiguïtés de notre société, Pascal Bruckner s’attaque cette fois au duo «beauté-jeunesse»».
L’auteur de «Lunes de fiel», — roman adapté au cinéma par Roman Polanski — réunit dans «Les voleurs de beauté» un groupe de personnages aux névroses plus qu’évidentes. Il y a d’une part les figures de la beauté: Malthide, la psychanalyste, Hélène à la jeunesse insolente, Fransesca la belle femme mûre. Et d’autre part, ceux qui subissent l’ascendant et la cruauté de la beauté, ceux pour qui elle est insupportable, c’est-à-dire, Jérôme le «vieux-beau» libidineux, Benjamin l’avorton, personnage médiocre, parasite vivant aux crochets d’Hélène et Raymond, le gnome hideux et cruel. C’est dans un huis clos que vont se retrouver tous ces figurants pour jouer des scènes fantasmagoriques, de frustrations, de sexualité vengeresse et de sadisme. Le premier étant celui du temps qui passe... (292 pages).