Dans une déclaration exhaustive à la presse, M. Harb a estimé que dans tous les cas, rien ne justifiait la désignation des membres du Conseil municipal.
Il a déclaré dans ce cadre: «Le gouvernement sait très bien qu’au Sud, les occupants entraveront a priori l’action de toute instance désignée par les autorités libanaises dans les villages placés sous leur contrôle. (...) Les nominations dans ces localités se feront en outre au détriment des opposants qui, n’étant pas représentés au pouvoir, ne le seront donc pas dans ces villages». M. Harb a ainsi proposé de charger les caîmacamat de s’occuper des affaires des localités sous domination israélienne en attendant la fin de l’occupation.
Concernant les désignations prévues dans les grandes villes, le député de Batroun a estimé qu’elles étaient «en totale contradiction avec le concept de la coexistence».
M. Harb a affirmé d’autre part: «Procéder à des nominations dans les villages victimes d’exodes est d’autant plus grave que le gouvernement reconnaît une fois de plus son incapacité à régler le problème des déplacés». Et de proposer dans les localités où des élections sont difficiles à organiser pour des raisons de sécurité «un report du scrutin (...) que la loi autorise».
Pour ce qui est des régions d’estivage, le député a estimé que leurs habitants ont le droit de gérer leurs propres affaires et d’élire par conséquent leurs représentants. «Le gouvernement peut toutefois former des comités consultatifs qui soumettraient aux conseils municipaux des suggestions pour le développement des villes en question», a-t-il ajouté.
En conclusion, M. Harb a souhaité que des commissions parlementaires mixtes réexaminent le projet des nominations approuvé par la Commission de l’Administration et de la Justice.
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