Il s'est entretenu avec Jones Ferzli : la loi d'amnistie doit être étendue aux personnes accusées de trafic de drogue

Le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, a estimé hier que la loi d’amnistie des personnes accusées d’avoir cultivé du haschisch avant le 31 décembre 1992, approuvée par le commission de la Justice et de l’Administration, doit être étendue à ceux qui sont recherchés pour trafic de drogue.
M. Ferzli a d’autre part reçu l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, avec qui il a passé en revue les relations bilatérales.
Tout en rappelant la décision du président Bill Clinton de rayer le nom du Liban de la liste des pays exportateurs de drogue, M. Ferzli a déploré le fait qu’aucune indemnité n’ait été versée au Liban pour les efforts qu’il a entrepris en vue de l’éradication de la culture du haschisch qui assurait des rentrées de l’ordre de 1,5 milliard de dollars par an. «Aucune aide n’a été apportée au Liban, a-t-il dit. Cela est d’autant plus déplorable que des sommes importantes sont données à des pays où la culture de la drogue n’a pas été totalement éradiquée».
M. Ferzli n’a pas été en mesure de répondre à la question de savoir si l’ancien député Yéhia Chamas, qui purge actuellement une peine de 7 ans de prison pour trafic de drogue, va profiter des dispositions de la loi d’amnistie. «Je ne me souviens plus de la date du crime du député Chamas pour pouvoir dire s’il va bénéficier de cette loi», a-t-il précisé.
Interrogé par les journalistes, M. Jones a déclaré que son entretien avec M. Ferzli a porté sur les développements dans la région. A la question de savoir pour quelle raison il avait survolé la localité de Cana la semaine dernière, M. Jones a répondu: «J’ai voulu comprendre d’une manière plus profonde comment cette grande tragédie a pu se produire. Et j’ai voulu voir le monument édifié à la mémoire des victimes dont j’ai beaucoup entendu parler (...). J’ai voulu dire au monde que j’encourage le plus grand nombre d’Américains à venir au Liban».