Hraoui et Hariri aujourd'hui à Teheran pour le huitième sommet de l'OCI

Le chef de l’Etat Elias Hraoui et le premier ministre Rafic Hariri sont attendus aujourd’hui lundi à Téhéran pour prendre part à la huitième session de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui doit entamer demain ses travaux jusqu’à jeudi.
La délégation libanaise à la conférence comprend également le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, qui se trouve depuis samedi à Téhéran, où il participe aux réunions préparatoires des chefs de la diplomatie des pays membres de l’OCI, ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires.
C’est la première fois que les deux chefs de l’Exécutif participent en même temps à une session de l’OCI.
Selon l’ANI (officielle), M. Hraoui prononcera son discours demain après-midi. La séance inaugurale, dans la matinée, sera consacrée notamment au discours du président iranien Mohammad Khatami.
Parmi les principaux sujets à l’ordre du jour de la conférence, le blocage du processus de paix au Proche-Orient et le sort de Jérusalem, les développements en Afghanistan et la situation en Irak.
En marge de la conférence, MM. Hraoui et Hariri auront des entretiens avec un certain nombre de chefs d’Etat participants, et notamment avec le président syrien Hafez el-Assad. Dans les milieux du gouvernement, on se refuse toutefois à parler de «sommet» libano-syrien, préférant le terme de «rencontre».



Réserves libanaises
sur Chypre et
l’Arménie

De son côté, M. Boueiz, qui a déjà pris part depuis hier à une série de réunions pour préparer les dossiers à l’ordre du jour de la conférence, a eu en outre des entretiens avec plusieurs de ses homologues arabes, en particulier avec les ministres syrien Farouk el-Chareh et égyptien Amr Moussa.
Ces entretiens avaient pour objectif de coordonner la position des pays arabes à la conférence.
Un consensus a ainsi été dégagé pour demander à certains pays arabes de fermer les bureaux de représentation qu’ils ont ouvert en Israël.
Par ailleurs, M. Boueiz a rencontré son homologue azéri Hassan Hassanov et s’est entretenu avec lui de la question du Nagorny Karabakh.
Selon l’ANI, M. Boueiz a informé son interlocuteur que le Liban, pays ami de l’Arménie, émettrait des réserves sur le projet de résolution présenté par l’Azerbaïdjan condamnant Erevan, s’il était maintenu en l’état.
Le chef de la diplomatie a, dans le même sens, averti la délégation turque que Beyrouth ferait part de réserves également sur le projet de résolution d’Ankara condamnant le gouvernement chypriote-grec, si les termes de ce texte n’étaient pas modifiés.