La fête de l'arbre : plaidoyer pour la protection de l'environnement

Sous le patronage du premier ministre, M. Rafic Hariri, les scouts «El-Jarrah» ont célébré, comme chaque année, la fête de l’arbre, dans le jardin René Moawad, aux Arts et Métiers à Sanayeh. Plusieurs personnalités ont fait le déplacement et ont prononcé des discours axés sur la nécessité de reforestrer le Liban et de recréer un environnement sain: le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, représentant le chef du gouvernement, le ministre de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej, Mme Nayla Moawad, député, le directeur de Radio-Liban, M. Fouad Hamdane, représentant le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, le directeur du développement rural, M. Ghattas Akl, représentant le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, le mohafez de Bey-routh, M. Elias Saba, et le président des scouts «El-Jarrah», M. Abdel- Rahmane Yammout.
Au nom de M. Hariri, M.Chehayeb a prononcé un discours dans lequel il a critiqué «les ravages des actions de l’homme sur la nature qui, alliés à d’autres phénomènes, ont considérablement nui à la nature et à la vie rurale: la négligence des terres agricoles, l’exode rural, la désertification, la construction massive, la pollution, tout cela menace très sérieusement notre environnement».
Et de poursuivre: «La seule issue de secours est de considérer l’environnement comme une priorité. C’est dans cette optique que nous travaillons aujourd’hui. Les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture entreprennent d’entamer, en collaboration avec des institutions de la société civile, un plan décennal qui vise à rendre la proportion des forêts à 20 ou 22% du territoire libanais, et à multiplier les réserves».
Mme Moawad a insisté, dans son mot, sur l’idée d’une nation de droit, qui respecte les libertés. «Vous aspirez tous à un état d’égalité, de liberté et de droit, a-t-elle lancé à son auditoire, mais la réalité est tout autre: clientélisme, manque de dialogue, conflits, scandales, oppression. Quand aurons-nous un Etat qui se préoccupe des ambitions de notre société?» Le député du Nord a cité à cette occasion les élections municipales que le gouvernement tente d’esquiver.
Quant au mot du ministre de l’Agriculture, il a été prononcé par M. Ghattas Akl. «Chaque arbre coupé, a-t-il dit, est une insulte à la civilisation». M. Akl a également rappelé aux Libanais que «la loi punit sévèrement toute personne qui tranche un arbre». «Cela est un crime», a-t-il conclu.
M. Fouad Hamdane, représentant le ministre de l’Information, a également parlé de «l’invasion du béton et du fer, et de l’agression des carrières sur nos montagnes et nos forêts, aujourd’hui menacées par ces dangers qui sont causes de pollution et de catastrophes environnementales». M. Hamdane a cependant loué «les efforts de l’Etat dans la création de réserves et l’interdiction de la chasse».
Finalement, M. Elias Saba a espéré que «l’ouverture de la forêt de pins de Beyrouth, qui a récemment été reboisée, se fasse en l’an 2000, les jeunes pousses ayant encore besoin de soins pour le moment». MM. Merhej et Yammout ont également prononcé des discours.