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Actualités - CHRONOLOGIE

La Histadrout obtient gain de cause et met fin à la grève générale

Les syndicats israéliens ont mis un terme hier soir à l’un des conflits sociaux les plus durs de l’histoire d’Israël en appelant les employés du secteur public, en grève depuis cinq jours, à reprendre le travail.
Le chef de la centrale syndicale Histadrout, Amir Peretz, a appelé à la reprise du travail dès dimanche à 22h00 locales (20h00 GMT). Quelque 700.000 travailleurs du secteur public, soit près d’un tiers de la population active, étaient en grève depuis mercredi.
Cette décision intervient après la conclusion d’un accord de principe entre les syndicats et le gouvernement sur une réforme des fonds de pension, objet de la grève.
Les deux parties discutaient encore dimanche tard dans la nuit pour parvenir à un accord formel, selon la télévision israélienne. D’ores et déjà, la Histadrout a obtenu du gouvernement qu’il ne modifie pas un accord conclu avec la précédente direction travailliste. Le gouvernement du premier ministre Benjamin Netanyahu jugeait cet accord trop coûteux.
En outre, les syndicats ont obtenu du gouvernement qu’il aborde d’autres sujets en litige comme la réduction des allocations familiales ou la diminution des remboursements médicaux.
Les commentateurs de la télévision israélienne estimaient dimanche soir que cette grève était une «victoire sans précédent pour la Histadrout». Selon eux, pour la première fois, le gouvernement accepte d’évoquer le statut des salariés avec les syndicats.
Le ministre des Finances Yaacov Neeman a pour sa part estimé qu’il «n’y a ni gagnant ni perdant. C’est l’économie israélienne et les citoyens de ce pays qui ont perdu». Selon des estimations patronales, la grève a coûté 60 millions de dollars à l’économie.
Malgré le dénouement de la crise, le ministre a continué à critiquer la Histadrout. «Il est inacceptable qu’un groupe paralyse l’économie israélienne pour des motifs corporatistes», a-t-il déclaré à la télévision israélienne.

Ordres de réquisition

Le ministre a également dénoncé le non-respect par la Histadrout de l’arrêt du tribunal national du Travail qui avait ordonné mercredi la fin de la grève. «Il s’agit d’un outrage inadmissible à la justice», a-t-il estimé.
La grève avait pris de l’ampleur, plus tôt dimanche, après que le gouvernement a émis des ordres de réquisition de grévistes. Le gouvernement a ainsi ordonné à des dizaines de milliers de travailleurs de reprendre le travail et a accusé les dirigeants syndicaux d’outrage à magistrat pour avoir refusé d’obtempérer à l’injonction de justice de cesser la grève.
C’est la première fois depuis quatre ans qu’un gouvernement recourt aux ordres de réquisition au titre de la législation sur l’état d’urgence, en vigueur depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948.
Des centaines de salariés ont répliqué en bloquant des routes et des carrefours dans tout le pays. La grève a paralysé les administrations, les banques, la bourse, les raffineries, les ports, les transports ferroviaires et aériens, les entreprises publiques et une partie de l’éducation et elle menaçait de s’étendre aux chauffeurs d’autobus, qui assurent la quasi-totalité des transports publics.
La Histadrout avait toutefois autorisé plus tôt dimanche la réouverture provisoire de l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, afin de permettre le rapatriement de 15.000 Israéliens bloqués à l’étranger et le retour dans leurs pays de milliers de touristes étrangers.
Outre le conflit sur les retraites, les travailleurs en grève protestaient contre des propos du ministre des Finances, qui avait assimilé des employés municipaux en grève à des «bombes vivantes» du mouvement intégriste palestinien Hamas.
Les syndicats voulaient aussi des assurances sur les privatisations lancées par le gouvernement qui, craignent-ils, vont déboucher sur des licenciements massifs dans les grandes entreprises publiques.

Les syndicats israéliens ont mis un terme hier soir à l’un des conflits sociaux les plus durs de l’histoire d’Israël en appelant les employés du secteur public, en grève depuis cinq jours, à reprendre le travail.Le chef de la centrale syndicale Histadrout, Amir Peretz, a appelé à la reprise du travail dès dimanche à 22h00 locales (20h00 GMT). Quelque 700.000...