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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

L'Association des banques favorable à l'emprunt à condition qu'il soit accompagné d'une politique de rigueur

«Nous sommes en principe favorables à l’emprunt, mais toute opération de ce genre doit être accompagnée d’une politique de rigueur au niveau des dépenses publiques susceptible de réduire de façon sensible le déficit budgétaire».
C’est M. Farid Rouphaël, président de l’Association des banques, qui a fait cette déclaration hier, à sa sortie de la résidence de Aïn el-Tiné où il avait été reçu, ainsi que d’autres membres du bureau de l’Association, par le président de la Chambre M. Nabih Berry.
M. Rouphaël, qui demande que des mesures concrètes soient prises au niveau de la collecte des impôts, considère que les emprunts permettront aussi à la Banque centrale d’augmenter ses provisions, ce qui sera bénéfique à la livre.
«Nous devons veiller à ne pas perdre notre crédibilité qui a toujours joué en faveur du Liban sur les marchés financiers internationaux où nous pourrons trouver les emprunts qui permettront à la Banque centrale d’augmenter ses réserves et par le fait même de réduire la pression sur la livre», a dit M. Rouphaël, qui s’est déclaré confiant dans la solidité de notre monnaie nationale. Elle «s’affirmera davantage sur les marchés si les décisions préconisées par le plan de redressement adopté en Conseil des ministres sont appliquées correctement», a-t-il lancé.
M. François Bassile, ancien président de l’Association des banques, appelle lui aussi à une application immédiate et stricte de toutes les clauses du plan de redressement adopté en Conseil des ministres.
«Le plan de redressement économique adopté en Conseil des ministres est globalement défendable mais il faut qu’il soit appliqué dans sa totalité et tout de suite et rien ne doit être remis à plus tard, c’est-à-dire pour le prochain mandat présidentiel», a-t-il expliqué dans un point de presse.
M. Bassile qui défend, lui aussi, le principe de l’emprunt extérieur, se prononce en outre en faveur de la privatisation des services publics les plus productifs.
«Je suis en faveur de l’emprunt extérieur quitte à ce qu’il soit contracté sous forme de bons «zéro coupons» et pour trente ans. Cela permettra à l’Etat libanais de régler sa dette intérieure. Mais cette politique d’emprunt doit s’accompagner de la privatisation des secteurs tels que l’EDL, les offices de l’eau et du téléphone, ce qui devrait aboutir à la réduction du déficit budgétaire. Cette politique de privatisation doit s’accompagner des garanties requises pour éviter tout dérapage», a-t-il expliqué.
M. Elie Yachouï, professeur d’économie et membre de la Ligue maronite, ne partage pas l’avis des banquiers et trouve que le plan de redressement ne répond pas aux besoins de l’économie libanaise.
«Nous sommes en principe favorables à l’emprunt, mais toute opération de ce genre doit être accompagnée d’une politique de rigueur au niveau des dépenses publiques susceptible de réduire de façon sensible le déficit budgétaire».C’est M. Farid Rouphaël, président de l’Association des banques, qui a fait cette déclaration hier, à sa sortie de la résidence de Aïn...