Aéroport, ports et chemins de fer totalement paralysés, amoncellements d’ordures ménagères dans les rues, pénuries d’eau, administrations officielles fermées: Israël continuait hier d’être totalement paralysé par une grève de quelque 700.000 employés du secteur public en signe de protestation contre le ministre des Finances Yaacov Neeman qui les avaient comparés, en début de semaine, à des «bombes vivantes» du Hamas.
Une dernière démarche entreprise par Benjamin Netanyahu pour mettre fin au mouvement n’a donné aucun résultat et le premier ministre a dû emprunter un appareil militaire pour se rendre en Europe. Selon la radio militaire, le gouvernement envisage de recourir à des ordres de réquisitions de certains grévistes, en vertu de l’état d’urgence en vigueur depuis la création de l’Etat hébreu, en 1948.
Le mouvement touche les administrations, les banques, la bourse, les raffineries, les entreprises d’armement et la compagnie des téléphones. La toute-puissante centrale syndicale (Histadrout) entend notamment que soient respectés les accords conclus avec le précédent gouvernement travailliste sur les fonds de pension dans la fonction publique. Elle souhaite d’autre part que le gouvernement ne touche pas aux fonds de recyclage professionnel et veut instaurer un dialogue social, notamment pour les privatisations d’entreprises publiques.
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