Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

La grève des instituteurs et des professeurs de l'UL a été suivie dans l'ensemble du pays Enseignants et responsables campent sur leurs positions (photos)

66.000 instituteurs ont observé hier leur deuxième grève d’avertissement depuis la rentrée scolaire en octobre dernier, appuyés dans leur mouvement par trois mille professeurs de l’Université libanaise. 850.000 élèves et environ 50.000 étudiants se sont donc retrouvés sans école et sans université.
Selon le président du syndicat des enseignants, M. Georges Chakib Saadé, les revendications des instituteurs sont légitimes, dans la mesure où ils réclament que «la comptabilisation des indemnités de fin de service soit effectuée sur base de la totalité du salaire tel que défini par la loi No 593 promulguée le 2/1/1997 et portant sur l’échelle des salaires des enseignants». De plus, toujours d’après M. Saadé, le financement de ces indemnités ne pose pas de problèmes du moment qu’il est assuré par les cotisations du corps professoral. S’il n’en coûte rien au Trésor ou même aux écoles privées, qu’attend donc l’Etat pour donner suite aux revendications des enseignants? En réponse à la présidente de la Commission parlementaire de l’Education, Mme Bahia Hariri, qui qualifiait hier de «négative» la grève des enseignants, M. Saadé a estimé qu’elle était une occasion pour les responsables au pouvoir de prendre conscience de la nécessité de traiter les problèmes de l’éducation. Il a déploré d’autre part que M. Obeid et Mme Hariri persistent à n’octroyer aux enseignants que «les proportions agréées par le ministère des Finances. C’est là le nœud du problème», a-t-il dit.
Réaffirmant qu’il appuyait les réclamations des instituteurs, le ministre de l’Education, M. Jean Obeid, s’est toutefois opposé hier encore au mouvement de grève. «Les négociations, qui se poursuivent, ont déjà abouti à des projets et à des propositions de loi que l’Assemblée nationale examinera avant la fin de cette année», a-t-il dit avant de rappeler que «les moyens de l’Etat sont limités». Contrairement à M. Saadé, le ministre de l’Education estime que toute législation concernant les enseignants des écoles privées «a des répercussions sur les établissements et donc sur les parents qui devront subir une nouvelle majoration des frais de scolarité». Pour M. Obeid, si les revendications des instituteurs sont «indiscutables», «il faudrait toutefois programmer la concrétisation de leurs droits en tenant compte des capacités de l’Etat».
En tout état de cause, le mouvement de grève a été suivi dans tous les établissements scolaires du pays, mais aussi dans les différentes branches de l’Université libanaise.

Communiqué des
professeurs de l’U.L.

Le président du Comité exécutif de la Ligue des professeurs à plein temps de l’U.L., M. Issam Khalifé, a fait, à cette occasion, une déclaration dans laquelle il a affirmé que «tous les secteurs qui participent au mouvement (de protestation) défendent le droit du peuple libanais à l’enseignement dans les écoles et les universités. Ils défendent aussi le droit de chaque fonctionnaire à la justice et à un minimum de vie digne», a-t-il dit avant de se prononcer pour «la réforme aux niveaux de l’Etat, de la société et de l’économie».
Concernant les problèmes de l’U.L., M. Khalifé a critiqué par ailleurs l’attitude du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, M. Fawzi Hobeiche, qui ne se réunit pas avec la Ligue des professeurs. «Ignorer les revendications et refuser d’entamer un dialogue positif (avec la Ligue) à cet égard ne peut que conduire à l’escalade du mouvement de protestation en coordination avec tous les secteurs», a-t-il ajouté, tout en déplorant la réduction du budget de l’Université de 127,8 milliards de L.L. à 117,8 milliards.
66.000 instituteurs ont observé hier leur deuxième grève d’avertissement depuis la rentrée scolaire en octobre dernier, appuyés dans leur mouvement par trois mille professeurs de l’Université libanaise. 850.000 élèves et environ 50.000 étudiants se sont donc retrouvés sans école et sans université.Selon le président du syndicat des enseignants, M. Georges Chakib...