Les évêques maronites déplorent l'absence de confiance entre le pouvoir et le peuple

«Un redressement du Liban tenté par une partie des Libanais, sans l’aide de l’autre, ne donne pas le résultat escompté», a constaté hier l’assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir.

L’assemblée en veut pour preuve «une situation malsaine» marquée par l’urgence d’une politique d’austérité et de compression des dépenses par les scandales, fraudes, grèves et menaces de grève. Cette situation reflète, selon les évêques, «l’absence de confiance entre le pouvoir et le peuple».
Par ailleurs, l’assemblée note que certains scandales financiers et affaires de mœurs sont bien dénoncés, mais que le plus souvent, on cherche tout de suite après à les étouffer et à les escamoter. «Cette façon de faire jette le soupçon sur les intentions de ceux qui détiennent le pouvoir, et pousse les Libanais à être réservés au sujet de l’actualité qu’ils vivent», a affirmé l’assemblée.

Sfeir en
France

Sur un autre plan, accompagné de son vicaire Mgr Roland Aboujaoudé, le patriarche Sfeir se rend aujourd’hui en France, à l’invitation de l’archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, pour participer à la dédicace d’une nouvelle cathédrale à Marseilles. En marge de son séjour en France, le patriarche Sfeir sera reçu, vendredi, par le chef de l’Etat français, M. Jacques Chirac, et rencontrera le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine.