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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hraoui : pas question d'une nouvelle prorogation Le nombre de fonctionnaires a doublé, passant de 80.000 à 160.000 déplore le chef de l'état

Le chef de l’Etat Elias Hraoui a opposé hier un «non» catégorique au sujet d’une nouvelle prorogation de son mandat présidentiel, qui arrive à terme à l’automne prochain. M. Hraoui était cité par le président du syndicat des rédacteurs de presse Melhem Karam, qui l’a visité hier à Baabda à la tête d’une délégation du bureau du syndicat. M. Karam s’est rendu par la suite chez le chef du Parlement Nabih Berry qui a notamment déclaré qu’il était d’accord «à 99 pour cent» avec le plan d’assainissement financier en cours d’examen. Le 1 pour cent auquel il s’oppose concerne les propositions sur la prolongation de la concession du téléphone cellulaire et la taxe de 1 pc sur les achats.
A sa sortie du palais de Baabda, M. Karam a fait état de la conviction du président de la République que le processus de paix au Proche-Orient était «en panne pour deux raisons, l’une tenant à l’absence d’entente entre les Arabes et l’autre à l’entêtement» du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
M. Hraoui, cité par le président du syndicat des rédacteurs, a ensuite abordé la politique intérieure. Au sujet des problèmes financiers, il a affirmé «ne pas savoir pourquoi il y a eu tant de tapage» autour du plan d’assainissement. «Je suis pour ce document et je le défendrai. Ce sont des idées que nous avons proposées. Elles n’ont aucun caractère contraignant. Le Conseil des ministres va les examiner et en tirer ce qui lui semblera convenable», a dit le chef de l’Etat, selon M. Karam.
Pour M. Hraoui, l’une des causes des difficultés financières actuelles réside dans «l’inflation de fonctionnaires». «Ils étaient 80.000 et leur nombre a doublé pour atteindre 160.000 à la suite d’arrangements et pour des raisons imposées par la guerre».
«Je ne veux pas entendre parler de prorogation du mandat présidentiel. C’est une question que personne n’aborde avec moi parce qu’elle ne me concerne pas», a poursuivi M. Hraoui, toujours selon les propos de M. Karam.
Le président de la République a également parlé de la nécessité de tenir des élections municipales, critiquant «ceux qui cherchent à présenter ce scrutin comme étant impossible à organiser». «Je n’approuve pas cette attitude. Je suis pour les municipales et je considère qu’elles peuvent avoir lieu. J’affirme qu’elles auront lieu au printemps prochain».
«Certains se croient malins et disent qu’il ne saurait y avoir deux grandes échéances électorales, comme les municipales et la présidentielle, dans une même année. A cela, je réponds: mais pourquoi donc? Dans le monde entier, on organise divers scrutins de façon simultanée. Il peut y avoir des urnes pour la présidentielle, d’autres pour des législatives et d’autres encore pour les municipales. Certes, je ne demande pas que l’on fasse cela maintenant au Liban, je veux tout simplement dire que c’est possible à réaliser et que ceux qui affirment le contraire le font en fait parce qu’ils ne veulent pas des municipales, pour des raisons connues», a ajouté M. Hraoui.
Il a néanmoins estimé que les nominations de conseillers municipaux n’atteindraient pas «une dimension dangereuse». «Ce sera fait dans des limites bien définies et dans les régions où il est impossible d’organiser des élections municipales», a-t-il dit.
Enfin, toujours selon M. Karam, le chef de l’Etat s’est prononcé contre le cumul des mandats de député et de président de conseil municipal. Selon lui, le parlementaire est «au-dessus» du mohafez et du caïmacam, alors que les rapports des édiles avec ces deux administrateurs obéissent à une règle hiérarchique dans laquelle ces derniers leur sont supérieurs.
Pour sa part, le chef du Parlement, également cité par M. Karam, a notamment évoqué la question du plan d’assainissement financier. Il a indiqué «approuver 99 pour cent» de ce document.
«Il faut seulement en exclure deux questions, la prolongation de la concession des compagnies du cellulaire pour cinquante ans (au lieu de dix) et l’imposition de la taxe de 1 pour cent sur les achats», a déclaré M. Berry, soulignant que le projet d’emprunt des 800 millions et celui de la surtaxe sur l’essence «font maintenant partie de l’Histoire».
M. Berry s’est prononcé pour une politique d’austérité au sein de l’administration et du gouvernement, préconisant la réduction du nombre des ministères à «14 ou 16». Il a indiqué «reconnaître qu’il y a du gaspillage et du laxisme et que certains ne paient pas leurs impôts et taxes». «Tout cela nous impose de coopérer ensemble afin de sauver le Liban», a-t-il poursuivi.
Au sujet des municipales, le chef du Parlement a affirmé qu’elles étaient nécessaires et qu’il souhaitait qu’une unanimité se dégage sur cette question.
Il a toutefois indiqué «craindre» pour les municipales qu’elles n’en arrivent à «deux extrémités aussi amères l’une que l’autre: soit que l’opération se fasse par les nominations, soit que la loi soit amendée pour tenir compte du fait confessionnel».
Pour M. Berry, dans ce dernier cas, il s’agirait d’«un recul, car les municipales n’ont jamais eu lieu sur une base confessionnelle» au Liban.
Enfin, M. Berry s’est déclaré «formellement opposé» à toute épuration arbitraire au sein de l’administration.
Le chef de l’Etat Elias Hraoui a opposé hier un «non» catégorique au sujet d’une nouvelle prorogation de son mandat présidentiel, qui arrive à terme à l’automne prochain. M. Hraoui était cité par le président du syndicat des rédacteurs de presse Melhem Karam, qui l’a visité hier à Baabda à la tête d’une délégation du bureau du syndicat. M. Karam s’est rendu...