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Actualités - CHRONOLOGIE

La Syrie aide les terroristes en Turquie, accuse Demirel

Le président turc Suleyman Demirel a accusé hier la Syrie de soutenir «les terroristes» qui commettent des «crimes odieux» en Turquie, lors d’une conférence de presse à Mascate.
«Est-il faisable qu’un pays islamique voisin (la Syrie) accorde son soutien financier et moral aux terroristes qui pénètrent en territoire turc pour commettre des crimes odieux?», a demandé le président Demirel.
«Nous nous attendions à voir les autres chefs d’Etat arabes frères intervenir pour dire aux Syriens «pourquoi ces agissements qui sont de nature à porter atteinte à la Turquie», a poursuivi le président turc.
Lundi, le ministre syrien de la Défense, le général Moustapha Tlass, avait estimé que la Turquie s’était rangée «dans le camp ennemi des Arabes» en concluant des accords de coopération militaire avec Israël.
Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam avait de son côté démenti lundi toute aide de la Syrie aux séparatistes kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
«La Syrie n’appuie aucune action qui peut porter atteinte à la sécurité de la Turquie», avait-il dit dans une interview publiée par le quotidien arabe «Al-Hayat».
Evoquant par ailleurs la question du partage de l’eau entre son pays et la Syrie, M. Demirel a repoussé les demandes de Damas qui veut obtenir, selon lui, la moitié des eaux de l’Euphrate.
«L’Euphrate a un débit annuel de 30 milliards de mètres cubes et les Syriens en veulent la moitié», a-t-il expliqué.
«Le côté syrien demande la conclusion d’un accord dans ce sens, mais nous avons proposé une réunion pour examiner les superficies de terres à irriguer dans les trois pays: la Turquie, la Syrie et l’Irak», pour pouvoir partager l’eau en fonction des besoins agricoles de chaque pays, a encore dit le président turc.
Interrogé sur la coopération militaire avec Israël, le chef d’Etat turc a affirmé: «La Turquie n’a signé aucun accord de nature à porter atteinte aux intérêts des pays arabes, comme la Syrie, l’Egypte ou tout autre pays dans la région».
«Le fait de considérer l’accord comme un pacte militaire est erroné», a-t-il ajouté, en soulignant avoir affirmé au sultan Qabous d’Oman que la «Turquie ne pourra jamais porter atteinte à nos frères arabes et aux pays islamiques».
«Nous avons même proposé au sultan Qabous de signer un accord de coopération dans le domaine militaire», a dit M. Demirel.
Un accord de coopération militaire signé en février 1996 entre la Turquie et Israël avait provoqué la colère des pays arabes notamment de l’Egypte, de la Syrie et de l’Iran, qui s’en étaient sentis visés.
En réponse à une question sur l’Irak, le président turc a appelé Bagdad à «se conformer à toutes les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU», estimant que «si l’Irak applique ces résolutions les raisons de cette tension disparaîtront».
«L’Irak doit réaliser qu’il est soupçonné de posséder des armes de destruction massive, ce qui est une source d’inquiétude pour les pays de la région», a-t-il ajouté.
Après sa visite à Oman, M. Demirel est attendu aujourd’hui à Abou Dhabi pour des entretiens avec le président des Emirats cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane. (AFP).


Le président turc Suleyman Demirel a accusé hier la Syrie de soutenir «les terroristes» qui commettent des «crimes odieux» en Turquie, lors d’une conférence de presse à Mascate.«Est-il faisable qu’un pays islamique voisin (la Syrie) accorde son soutien financier et moral aux terroristes qui pénètrent en territoire turc pour commettre des crimes odieux?», a demandé le...