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Actualités - CHRONOLOGIE

Répondant aux menaces d'annexion de la Cisjordanie Arafat défie Netanyahu : Jérusalem sera la capitale de la Palestine

Après avoir jugé que l’offre d’Israël d’effectuer un ultime retrait, limité et conditionnel, en Cisjordanie ne visait en fait qu’à se soustraire aux accords signés, Yasser Arafat a haussé le ton hier à l’égard de Netanyahu en affirmant que la Palestine était «un fait incontournable».
«Qu’il soit bien clair aux yeux de tous que l’Etat de Palestine existe et qu’Al-Qods al-Charif, qui a été occupée en 1967, sera sa capitale», a déclaré le président de l’Autorité palestinienne en usant du nom arabe de Jérusalem, annexée depuis par l’Etat juif.
Arafat, qui a fait cette mise au point dans la ville autonome de Ramallah après y avoir reçu le premier ministre jordanien, Abdel Salam Majali, répondait à une menace d’annexion de la Cisjordanie brandie la veille par Benjamin Netanyahu.
Ce dernier réagissait lui-même à l’intention publiquement affirmée par Arafat de proclamer un Etat palestinien en mai 1999 dans les territoires occupés si les deux parties ne parvenaient pas à un accord permanent sur la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est dans ce délai, convenu lors les accords d’Oslo de 1993.
En soirée, le département d’Etat a critiqué cette polémique en estimant qu’elle «n’aidait pas à faire avancer le processus de paix».
Quoi qu’il en soit, Israël a informé officiellement hier les Palestiniens de son plan de retrait limité de Cisjordanie et les a pressés de l’accepter, bien que l’ampleur du redéploiement proposé n’ait toujours pas été précisée.
Le ministre des Affaires étrangères David Lévy a rencontré à ce propos le «numéro deux» palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) dans un grand hôtel de Jérusalem-Ouest pour lui communiquer la décision de principe arrêtée dimanche par le gouvernement.
Le premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé dans le même temps que les Palestiniens devaient accepter le projet, bien que son gouvernement n’ait précisé ni la proportion du territoire occupé qu’il était prêt à évacuer, ni la date de mise en œuvre.
«L’objectif est de faire avancer le processus, ce n’est certainement pas de le bloquer ou de placer des obstacles», a assuré M. Netanyahu à la radio israélienne.
«Nous voulons vraiment trouver un moyen de résoudre les problèmes (du statut d’autonomie) intérimaires et permettre le début immédiat de négociations sur un statut final» des territoires, a-t-il dit.
M. Netanyahu a dépêché à Washington son conseiller diplomatique, M. Uzi Arad, pour vendre la proposition aux Etats-Unis, qui ont marqué leur scepticisme et réaffirmé qu’ils attendaient un redéploiement militaire israélien «significatif et crédible».
Le gouvernement israélien a arrêté dimanche sa décision de principe sur un retrait militaire en Cisjordanie, mais il a parallèlement demandé aux Palestiniens de renoncer à une nouvelle phase de redéploiement qui, selon les accords d’autonomie, aurait dû avoir lieu l’an prochain.
Le retrait serait en outre dépendant de la façon dont les Palestiniens répriment les intégristes armés.
Dans ses entretiens avec M. Lévy, M. Abbas a insisté pour qu’Israël applique les trois retraits militaires des zones rurales de Cisjordanie prévus par les accords, a indiqué un responsable palestinien sous le couvert de l’anonymat.
M. Abbas a également réaffirmé qu’Israël devait stopper les activités de colonisation des territoires occupés pour que puissent commencer les négociations sur le statut final des territoires.
«Nous ne pouvons pas accepter l’annulation de la troisième étape» du redéploiement, a affirmé le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat.
M. Netanyahu doit s’entretenir aujourd’hui avec certains de ses ministres pour commencer à dessiner une carte des territoires qu’Israël veut conserver en Cisjordanie dans le cadre d’un statut final, a indiqué la radio israélienne.
C’est sur la base de cette carte qu’Israël formulera ensuite une proposition concrète de retrait de ses troupes en Cisjordanie, a ajouté la radio.
Le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon doit présenter pendant la réunion un projet de carte prévoyant l’annexion par Israël de larges parties de la Cisjordanie, selon la radio.
Israël annexerait ainsi deux bandes de terrain dans la vallée du Jourdain et le long de la «ligne verte» séparant son territoire de la Cisjordanie, larges respectivement de 20 km et 10 km.
Ce deux bandes seraient connectées entre elles par deux zones traversant la partie nord de la Cisjordanie et comprenant un certain nombre de colonies juives. la Cisjordanie est large de 60 km à son maximum.









Après avoir jugé que l’offre d’Israël d’effectuer un ultime retrait, limité et conditionnel, en Cisjordanie ne visait en fait qu’à se soustraire aux accords signés, Yasser Arafat a haussé le ton hier à l’égard de Netanyahu en affirmant que la Palestine était «un fait incontournable».«Qu’il soit bien clair aux yeux de tous que l’Etat de Palestine existe et...