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Actualités - CHRONOLOGIE

Une réunion a été consacrée à ce dossier à l'hôpital de la Quarantaine Chehayeb promet de régler avant Noël le problème des relents pestilentiels au-dessus de Beyrouth-est

D’ici à Noël au plus tard, les habitants de Beyrouth-Est et plus précisément du secteur du port, de la Quarantaine, de Médawar, de Rmeil, de Saïfi et d’Achrafieh en finiront avec les relents pestilentiels qui empoisonnent l’air dans leurs quartiers. C’est ce que le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb, a promis hier au cours d’une réunion élargie qui s’est tenue à l’hôpital de la Quarantaine, à l’initiative de M. Michel Pharaon, député de la capitale.
La réunion s’est tenue en début de soirée sur fond d’odeur fétide. Etaient également présents le mohafez de Beyrouth, M. Nicolas Saba, un responsable du ministère de la Santé, les députés de Beyrouth ainsi que leur collègue du Metn, M. Sebouh Hovnanian, le responsable de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine, M. Paul Gemayel, des délégués des hôpitaux libanais, St-Joseph et St-Georges des grecs-orthodoxes, des responsables de plusieurs restaurants et établissements de commerce de la région.

Trois sources
de pollution

Cette réunion a été convoquée parce que, depuis plusieurs mois, en fin d’après-midi, une insupportable puanteur prend à la gorge les habitants des quartiers Est de Beyrouth. Cette odeur nauséabonde d’ordures en décomposition est encore plus tenace en été et a été la cause de plusieurs cas d’allergie et de crises d’asthme.
Si les représentants et les habitants de la région ont attendu jusqu’à maintenant pour réagir, c’est parce qu’ils pensaient qu’avec la fermeture du dépotoir de Bourj Hammoud, ils cesseraient de suffoquer. Mais il n’en fut rien: la décharge publique a été condamnée et l’air est toujours irrespirable dès que la nuit tombe.
Pourquoi seulement à la tombée du jour et durant la nuit? Parce que lorsque le soleil se couche, le vent de l’ouest se lève et transporte avec lui les odeurs fétides, a expliqué M. Pharaon à «l’Orient-Le Jour ».
Quant aux sources de la pollution de l’air, elles sont au nombre de trois:
— Le dépotoir de Bourj Hammoud qui continue de dégager des gaz ainsi que l’odeur nauséabonde des tonnes de déchets organiques en décomposition. Ces ordures y avaient été déchargées juste avant qu’il ne ferme et n’ont pas été enterrées.
— Les travaux dans l’usine de tri, de compostage et de compactage des ordures à la Quarantaine.
—Les travaux d’excavation entrepris au cinquième bassin du port où des tonnes de déchets organiques sont déterrées. Elles avaient été enfouies dans le sol durant la guerre.
S’adressant aux personnes réunies, M. Chéhayeb a assuré que le problème sera réglé avant Noël. Il a indiqué que les ballots de déchets tassés après compactage sont progressivement envoyés depuis 20 jours à Naameh, où ils sont enterrés, rappelle-t-on, suivant les normes écologiques. Le ministre a aussi affirmé que l’usine de la Quarantaine doit être incessamment dotée d’un filtre d’odeurs. Si en dépit de l’installation de ce filtre, les relents persistent, le compostage sera réalisé ailleurs qu’à la Quarantaine.

Une défaillance

En ce qui concerne les ordures en décomposition à l’air libre à Bourj Hammoud, M. Chéhayeb a indiqué qu’il va également demander à la LINORD, la société en charge du réaménagement du littoral du Metn-nord, de traiter cette décharge. Il convient d’indiquer à ce propos que de petits incendies, dus à l’explosion de gaz méthane, sont souvent signalés dans le dépotoir de Bourj Hammoud. «Si nous ne parviendrons pas à régler ce problème de puanteur, cela signifie que le plan national prévu pour le traitement des ordures est défaillant», a déclaré M. Chéhayeb.
Plusieurs personnes ont pris la parole au cours du meeting pour exposer la situation dans le périmètre de la zone s’étendant du port jusqu’à Bourj Hammoud. Premier à prendre la parole, M. Pharaon a qualifié ce secteur de «sinistré», affirmant le droit de ses habitants à une vie digne. Il a mis l’accent sur les risques que les émanations pestilentielles comportent pour la santé des gens et a réclamé un règlement de ce problème dans les délais les plus brefs.
M. Raymond Raphaël, président du Conseil supérieur maronite, s’est aussi élevé contre les problèmes écologiques qui se posent dans le secteur Est de Beyrouth, critiquant l’état d’abandon dans lequel cette région se trouve.
Prenant la parole à son tour, le moukhtar de Médawar, M. François Jalkh, a exposé les souffrances et les problèmes de santé des habitants de ce secteur du fait de ces émanations quotidiennes.
D’ici à Noël au plus tard, les habitants de Beyrouth-Est et plus précisément du secteur du port, de la Quarantaine, de Médawar, de Rmeil, de Saïfi et d’Achrafieh en finiront avec les relents pestilentiels qui empoisonnent l’air dans leurs quartiers. C’est ce que le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb, a promis hier au cours d’une réunion élargie qui...