Le président de l’ordre des pharmaciens, M. Ghassan el-Amine, a tenu en fin d’après-midi une conférence de presse dans laquelle il a félicité la justice pour cette décision.
Le président de l’Ordre des pharmaciens a rappelé que la loi n’autorise pas la vente de médicaments dans les coopératives, et que l’existence des rayons pharmacie à l’intérieur des coopératives remonte aux années d’anarchie de la guerre.
Les médicaments, a poursuivi M. el-Amine, ne sont pas un produit de consommation comme un autre. Leur vente doit se faire dans des conditions d’indépendance financière totale par un pharmacien diplômé capable de contrôler l’exactitude d’une prescription et d’orienter adéquatement le client qui se présente.
Le président de l’Ordre des pharmaciens a souligné, à cet égard, la différence qui existe entre le système de vente des médicaments au Liban et dans certains pays comme les Etats-Unis. Même dans ce dernier pays, a-t-il noté, les médicaments, comme les barbituriques, les antibiotiques, les corticoïdes, ne sont vendus que sur prescription médicale.
M. el-Amine a révélé que des inspections ont été effectuées par des pharmaciens dans les rayons-pharmacie des coopératives, et que des irrégularités flagrantes y ont été constatées: médicaments retirés de la vente toujours proposés, corticoïdes gardés en dehors du réfrigérateur, médicaments vendus à des prix inférieurs aux tarifs fixés par le ministère de la Santé.
1,5 million
de Libanais
Pour sa part, M. Mounir Ferghol, président de la Fédération nationale des associations de coopératives de consommation, a déploré la décision de justice. Il a estimé que les rayons-pharmacie ont joué, vingt ans durant, un rôle de premier plan dans la baisse des tarifs des médicaments. «Tout en étant particulier, le commerce des médicaments n’est pas sacré, a-t-il expliqué, et ce caractère pseudo-sacré est exploité par certains pour justifier des bénéfices astronomiques».
«Evidemment, le succès de ces rayons-pharmacie, fréquentés selon les statistiques par environ 1,5 million de Libanais par an, a mécontenté une minorité, a conclu M. Ferghol, qui a assuré qu’il continuera à se battre pour obtenir la légalisation de la vente de médicaments dans les coopératives».
Pour sa part, M. Ghanim Zoghbi, président de la CGTL, a pris fait et cause pour les coopératives de consommation, et a demandé la réouverture des rayons-pharmacie.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent