Riad Salamé chevalier de la légion d'honneur

Le président français Jacques Chirac a nommé le gouverneur de la Banque du Liban, M. Riad Salamé, Chevalier de la Légion d’honneur en hommage aux services qu’il a rendus au Liban et à l’amitié franco-libanaise.
Au nom du président de la République française, l’ambassadeur de France au Liban, M. Daniel Jouanneau, a remis à M. Salamé les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur au cours d’une cérémonie organisée hier en sa résidence de Yarzé.
Dans un mot de circonstance, M. Jouanneau a souligné que «la décision de M. Chirac a été dictée non pas seulement parce que vous dirigez une institution prestigieuse et que vous êtes un des hommes-clés de la reconstruction du Liban, mais aussi pour deux raisons bien précises: votre action a contribué de manière décisive à ramener la confiance internationale dans le Liban et vous êtes un artisan essentiel de la coopération entre le Liban et la France».
Le diplomate français a rendu par ailleurs un vibrant hommage à M. Salamé «qui a été nommé à la tête de la Banque du Liban au moment où l’ensemble du secteur bancaire libanais sortait exsangue de la guerre. Quatre ans après votre nomination, le bilan est remarquable: vous avez doté la BDL des structures modernes dont elle avait besoin pour faire face à l’évolution du marché; vous avez donné au secteur bancaire libanais un nouveau dynamisme, vous l’avez aidé à retrouver son rôle dans le financement des projets de développement du pays. Vous faites preuve à la fois de rigueur et d’esprit d’innovation. Vous avez créé de nouveaux instruments financiers. Vous avez rebâti à Beyrouth une place régionale fondée sur les services financiers».
Et d’ajouter: «Il n’est pas surprenant si vous avez été proclamé en 1996 meilleur gouverneur de Banque centrale arabe».
L’ambassadeur Jouanneau a affirmé d’autre part que M. Salamé est un des acteurs essentiels de la coopération franco-libanaise en rappelant la coopération étroite qui existe entre la BDL et la Banque de France, la création de la Bourse de Beyrouth avec un partenaire français et celle de l’Ecole supérieur des affaires de Beyrouth qui repose sur un double pari: former au Liban et en français les cadres supérieurs dont l’économie libanaise a besoin.