Le Caire va demander à Londres d'extrader les terroristes islamistes

Le président égyptien Hosni Moubarak a affirmé que son pays allait demander à la Grande-Bretagne et à d’autres pays de lui livrer des islamistes condamnés pour des actes terroristes en Egypte, a rapporté hier le quotidien «Al-Akhbar» (VOIR AUSSI EN PAGE 10).
«Les terroristes jouissent de la protection de la Grande-Bretagne, de l’Afghanistan et d’autres pays», a dit M. Moubarak ajoutant: «Nous allons demander à ces pays de nous livrer les terroristes vivant sur leur territoire et qui ont été condamnés» en Egypte.
M. Moubarak qui, selon le journal, s’exprimait lors de l’inauguration dimanche du Musée de Nubie à Assouan, au sud de l’Egypte, a indiqué que «ces terroristes ont été condamnés (par la justice égyptienne) dans des procès pour des actes terroristes et sont accusés du meurtre d’innocents».
Les propos de M. Moubarak interviennent après l’attentat de Louxor en Haute-Egypte qui, outre six assaillants, a coûté la vie lundi à 58 touristes étrangers dont cinq Britanniques, ainsi qu’à quatre Egyptiens. L’attentat a été revendiqué par la principale organisation intégriste égyptienne, la Jamaa islamiya.
Les principaux lieux touristiques égyptiens sont désormais sûrs, a par ailleurs déclaré le président Hosni Moubarak qui a dit toutefois comprendre le départ des étrangers de son pays après la tuerie de Louxor.
«Tous les sites sont très sûrs et très bien surveillés», a-t-il précisé dans une interview à la chaîne de télévision française Canal Plus.
«Nous faisons le maximum pour protéger le pays. Mais, dans aucun pays au monde, les forces de sécurité ne peuvent garantir à 100% la sécurité », a-t-il dit.
Le président égyptien «donne raison» aux touristes qui quittent son pays après la tragédie de Louxor, «car, a-t-il dit, cet attentat fait peur à tout le monde. Les touristes veulent venir visiter les monuments historiques et ne viennent pas pour se faire tuer».
Par ailleurs, Hosni Moubarak a réitéré ses accusations contre la Grande-Bretagne, trop laxiste, selon lui, à l’encontre des intégristes islamistes.
«Il ne doit pas y avoir de sanctuaire pour les terroristes», a-t-il dit à Canal Plus.
Le président s’est refusé à tout parallélisme entre son pays et l’Algérie, également victime du terrorisme.
«Depuis très longtemps l’Egypte a un gouvernement très fort qui peut imposer son pouvoir et qui a montré qu’il en était capable», a-t-il dit. (AFP)