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Actualités - CHRONOLOGIE

Neuf tués à Beit Lif, dimanche, dans la bande frontalière occupée Les civils continuent à payer le prix fort au Liban sud (photo)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pressé par les Etats-Unis de débloquer le processus de paix, a fait savoir hier qu’il était prêt à un modeste retrait de ses troupes en Cisjordanie, mais il s’est heurté aux menaces de ses alliés de droite. Pourtant pour rassurer ces mêmes alliés, Netanyahu leur avait promis en cours de week-end que les colonisations allaient se poursuivre et même s’étendre «à toute la ville de Jérusalem». (VOIR PAGE 9).
Le porte-parole du premier ministre, M. David Bar-Illan, a confirmé que M. Netanyahu envisageait un retrait de 6 à 8% du territoire occupé en Cisjordanie, dont plus des deux-tiers sont sous le contrôle exclusif d’Israël.
«Un retrait de cette ampleur a été évoqué par M. Netanyahu lors de son récent entretien à Londres avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright», a indiqué M. Bar-Illan.
M. Netanyahu envisage aussi de «ralentir» la colonisation juive des territoires, mais pas de la stopper comme lui demandent les Etats-Unis et les Palestiniens, a ajouté le porte-parole.
Deux des principaux collaborateurs du premier ministre doivent se rendre aujourd’hui au Caire pour exposer ses propositions aux dirigeants égyptiens, a indiqué la présidence du Conseil.
Selon la radio israélienne, David Lévy, ministre israélien des Affaires étrangères, pourrait rencontrer le «numéro deux» palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) «dans les jours qui viennent».
L’Autorité palestinienne présidée par M. Yasser Arafat a repoussé le projet de M. Netanyahu en le jugeant insuffisant. Elle a cependant fait savoir qu’elle était prête à discuter si ce dernier avançait des propositions «sérieuses».
«Rien de ce qui provient du bureau du premier ministre n’est digne de confiance. Nous savons par expérience qu’il n’a pas l’intention de réaliser de vrais progrès et d’appliquer les accords», a affirmé le ministre palestinien de la Coopération internationale, M. Nabil Chaath.
«Lorsqu’il sera prêt à présenter ses propositions et à respecter nos accords (...) nous pourrons discuter de tout avec précision», a-t-il poursuivi.

Lignes rouges

M. Netanyahu a cependant suscité la colère de ses alliés nationalistes et religieux et notamment du lobby des colons, représenté au Parlement par le «Front pour Eretz Israël», qui groupe une vingtaine de députés sur 120.
«La survie du régime de M. Netanyahu est fonction des lignes rouges politiques qu’il ne peut franchir», a affirmé le chef de ce groupe M. Michaël Kleiner.
«Un autre retrait de Judée-Samarie (la Cisjordanie), et c’est la fin du régime Netanyahu», a renchéri à la radio M. Zvi Hendel, député du Parti national religieux, élément-clé de la coalition avec ses 9 élus.
Officiellement, M. Netanyahu conditionne tout retrait militaire en Cisjordanie à la lutte de l’Autorité palestinienne contre les intégristes armés.
Les Etats-Unis ont exigé d’Israël «un arrêt de jeu» dans les mesures unilatérales, notamment un gel de la colonisation, et une mise en œuvre des redéploiements militaires en Cisjordanie.
Pour l’instant, l’Autorité palestinienne exerce son contrôle exclusif sur 3% de la Cisjordanie, soit huit villes. Israël devait, en vertu de ses accords avec l’OLP, procéder à trois retraits militaires successifs en Cisjordanie, de manière à transférer à l’Autorité, vers la mi-1998, le contrôle de toute la région, hormis les colonies juives et les zones militaires.
Les Palestiniens avaient déjà repoussé comme insuffisant, en mars, un projet de retrait israélien de la Cisjordanie, qui aurait en fait étendu de 2 pc seulement leur contrôle sur le secteur occupé. (AFP - Reuters)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pressé par les Etats-Unis de débloquer le processus de paix, a fait savoir hier qu’il était prêt à un modeste retrait de ses troupes en Cisjordanie, mais il s’est heurté aux menaces de ses alliés de droite. Pourtant pour rassurer ces mêmes alliés, Netanyahu leur avait promis en cours de week-end que les colonisations...