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Actualités - CHRONOLOGIE

Premier dirigeant irakien à Damas depuis 17 ans Tarek Aziz rend hommage à la position syrienne (photo)

Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz est arrivé hier soir à Damas pour la première visite d’un responsable irakien de ce rang depuis la rupture des relations entre les deux pays en 1980. Dès son arrivée, le responsable irakien a souhaité l’amorce d’un dialogue avec la Syrie en vue d’une normalisation.
«Lorsque des frères se rencontrent, ils dialoguent», a déclaré à la presse M. Aziz.
A la question de savoir si sa visite visait à entamer un dialogue sur les perspectives d’une normalisation entre Bagdad et Damas, il a répondu: «Je l’espère».
Le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh, qui accueillait le responsable irakien à l’aéroport, s’est abstenu de tout commentaire. «Il n’est pas raisonnable de faire des déclarations à ce sujet avant d’avoir écouté notre hôte, M. Aziz», a-t-il dit aux journalistes.
Aucune indication n’a été donnée sur le programme de la visite de M. Aziz.
Les relations entre la Syrie et l’Irak, dirigés par deux ailes rivales du parti Baas panarabe socialiste, ont commencé à s’améliorer depuis mai dernier. Ces relations avaient été rompues le 10 octobre 1980 à l’initiative de Bagdad, qui entendait ainsi protester contre la livraison d’armes par Damas à l’Iran, au début de la guerre entre l’Irak et l’Iran.
La Syrie a soutenu l’Iran durant cette guerre (1980-1988). Ses relations avec l’Irak se sont encore envenimées lorsque la Syrie avait participé à la coalition multinationale qui avait chassé l’armée de Saddam Hussein du Koweit en 1991.
Signe du récent rapprochement des deux pays, leur frontière commune a été rouverte début juin après une fermeture de 15 ans. Des responsables des deux pays ont ensuite échangé des visites, manifestant leur disposition à renouer leurs relations, notamment économiques et commerciales.

Hommage aux dirigeants syriens

M. Aziz, qui effectue une tournée arabe pour expliquer la position de son pays dans la crise l’opposant à l’ONU, a loué la position de la Syrie sur cette crise, ouverte par la décision de l’Irak d’expulser les experts américains de la commission spéciale de l’ONU chargée de son désarmement (UNSCOM).
«Je suis extrêmement heureux de visiter ce pays frère afin d’informer les dirigeants de notre position et de notre approche», a-t-il dit, ajoutant qu’il y a eu «une position arabe claire qui a rejeté toute action militaire contre l’Irak et nous apprécions la position des dirigeants syriens».
«Il y a une position arabe qui souhaite sérieusement et sincèrement trouver une solution politique à la crise et les frères en Syrie ont adopté cette position, ce que nous apprécions profondément», a-t-il insisté.
M. Aziz a souhaité que «tous les pays arabes aident l’Irak à obtenir la levée des sanctions» internationales frappant son pays depuis son invasion du Koweit en 1990. «Je pense, a-t-il indiqué, que le monde comprend désormais mieux la cause de l’Irak, et que les occasions de soutenir nos demandes légitimes de lever l’embargo sont meilleures qu’elles ne l’étaient il y a quelques semaines».
M. Aziz venait du Caire où il a également effectué sa première visite depuis la rupture des relations diplomatiques irako-égyptiennes en 1991. Il s’était auparavant rendu au Maroc et doit poursuivre sa tournée dans d’autres pays du Maghreb, selon son programme initial.

Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz est arrivé hier soir à Damas pour la première visite d’un responsable irakien de ce rang depuis la rupture des relations entre les deux pays en 1980. Dès son arrivée, le responsable irakien a souhaité l’amorce d’un dialogue avec la Syrie en vue d’une normalisation.«Lorsque des frères se rencontrent, ils dialoguent», a...