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Actualités - CHRONOLOGIE

Bonnes nouvelles pour Enfeh

Il y a deux ans, «S.O.S. Environnement» avait alerté l’opinion publique sur les menaces pesant sur Enfeh, cette presqu’île au nord de Tripoli truffée de vestiges archéologiques, mais peu connue du grand public. Allant plus loin dans sa démarche, l’association avait contacté des institutions étrangères qui ont récemment répondu à l’appel.
Enfeh vient donc de faire l’objet de plusieurs intérêts, et non des moindres, puisqu’il s’agit du WWF et du WMWF, deux puissants organismes internationaux.
D’une part, Enfeh vient d’être retenu par le World Monuments Watch Fund pour la liste mondiale des sites et monuments en péril. Parmi des milliers de «postulants» de toutes les parties du monde, Enfeh a obtenu les voix nécessaires pour paraître auprès de sites tels que Pompeï, la ville de Shibam au Yémen, Wadi Moussa à Petra ou la Mosquée Blanche de Ramla, en Israël.
Cette sélection permet donc au gouvernement libanais, à travers le ministère de la Culture et la Direction générale des antiquités, de solliciter des fonds pour sauver Enfeh et pour effectuer des fouilles.
L’archéologie n’est pas la seule ressource de Enfeh: sa richesse écologique en est une autre. C’est là qu’intervient le second organisme, le World Wildlife Fund qui, à la demande de S.O.S. Environnement, prépare actuellement un plan de protection et de développement qui donnera à la région une vocation particulière: tourisme, pêche, salines et loisirs maritimes seraient associés pour le bien de toute la communauté.
Comme le souligne le rapport préparatoire du Dr Zuppa, expert en biologie marine délégué par le WWF d’Italie, «...le littoral entre Beyrouth et Tripoli est si endommagé qu’il reste peu de lieux où l’on puisse encore parler d’environnement équilibré». Enfeh est donc un îlot important à préserver, encore riche en espèces sous-marines (au cours de sa plongée, Zuppa a observé nombre de mérous, d’éponges et de crustacés très prisés). «En conclusion de cette première analyse, je peux affirmer que, malgré le stress écologique causé par la construction de la jetée, côté Nord, Enfeh peut faire l’objet d’une gestion éco-compatible qui préserverait sa valeur archéologique et écologique certaine, tout en ayant des retombées positives sur l’économie du village», écrit-il.
Ainsi, assurer l’essor économique de la région sans détruire sa nature spécifique est un défi tout à fait réalisable, à condition, bien entendu, que le projet du port de pêche-plaisance du ministère des Transports soit abandonné, affirme S.O.S. Environnement.
Il y a deux ans, «S.O.S. Environnement» avait alerté l’opinion publique sur les menaces pesant sur Enfeh, cette presqu’île au nord de Tripoli truffée de vestiges archéologiques, mais peu connue du grand public. Allant plus loin dans sa démarche, l’association avait contacté des institutions étrangères qui ont récemment répondu à l’appel.Enfeh vient donc de faire...