Réparties entre les secteurs de l’économie, de la santé et de l’enseignement, les missions d’AGIR couvrent toutes les professions.
Au Liban, «pays en grande partie francophone», l’association a envoyé depuis l’année dernière une quinzaine d’intervenants — bénévoles — dans le domaine de l’enseignement.
Mathieu Agostini qui entame sa deuxième année auprès du Collège Elite est de ceux qui travaillent au maintien du rayonnement culturel du français. Cet «acteur de la francophonie», comme il aime à se définir, axe surtout ses efforts, à l’instar de la Mission culturelle française, «sur la diffusion de la langue de Molière dans les régions libanaises qui ne sont pas naturellement francophones».
Il constate, néanmoins, que «la francophonie au Liban se porte relativement bien dans la mesure où un gros effort est consenti par la France. Il n’y a qu’à voir le nombre de conseillers pédagogiques et d’attachés linguistiques qui se trouvent au service culturel de l’ambassade. Cependant la francophonie a peut-être perdu des points dans certaines zones du Liban. C’est justement là que nous avons l’intention d’agir. Nous intervenons, ajoute-t-il, au niveau du professorat, de la direction d’établissements scolaires ou du conseil pédagogique à Tyr, à Bchemoun, à Anout, à Barja, à Tripoli ou dans le Akkar».
Quant aux perspectives de la francophonie au Liban, M. Agostini estime que «si la Mission culturelle française poursuit l’effort qu’elle a entrepris au Liban pour que le français reprenne sa place, nous allons vers le succès». Il rappelle que «les pays méditerranéens sont en majorité francophones. En Egypte et en Palestine, le français reconquiert du terrain. Les Palestiniens par exemple souhaitent ouvrir des filières bilingues dans leurs établissements, pour rééquilibrer un petit peu leurs langues étrangères. D’autant que l’anglo-américain est en fin de compte la langue d’un pays assez dominateur qui se veut de plus en plus impérialiste depuis la chute du mur de Berlin». Et de conclure: «Il ne faut donc pas que nous ayons des états d’âme dans notre lutte en faveur du français».
Z.Z.
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