Pan Pan Automne indien

Revoici les nuages. Mais si lents ces promeneurs silencieux, si peu prometteurs.Le souffle du sud-ouest peine à pousser cette lourde bande blanc sale précédée de quelques éclaireurs, îlots volatiles qui planent dessus la mer jolie. Après la pluie le beau temps.Trop de beau temps comtesse, quand est-ce qu’il va faire eau-eau ce ciel qui dort d’un sommeil de plomb... Trop de beau temps Ségur mon amie, c’est sûr que ça tue le beau temps.
Et pourtant ces naïades qui se dorent sur le rocher et galet. Ces jeunes qui plongent comme martin-pêcheur d’un yacht pimpant bigarré, très genre parvenu qui jadis s’est beaucoup bagarré. Ce body-builded tanné qui tressaute sur un jet-ski rasant les flots et les baigneurs bedonnants. Ce bidonnant pékinois à lunettes de soleil que mémé installe sous un parasol. Puis là-haut,ron-ron le Cessna chouette qui course les mouettes.
Enfoncée la Floride, coulée la Californie.
N’était, Sidonie,l’inévitable retour sur terre du lundi, les retrouvailles émues avec les problèmes terre-à-terre du salarié, ne riez pas papa, dont la fin du moi commence toujours à mi-mois. Amie allons voir si la rose, les grisantes puanteurs de la ville -dépotoir, l’eau courante à l’étiage,partout une suave ambiance gogues de Gog et Magog. Et Toussaint Louverture-Hariri, né le 1er novembre et toujours nez en l’air, en goguette du côté de Hanoï terne capitale de la franco-famille.
N’auras-tu donc tant vécu, ya ayni ya hélou ya Çidi, que pour cette infamie.

J.I.