A l’issue d’un entretien qui a duré près d’une heure, M. Addoum a déclaré qu’il n’y aurait pas de poursuites contre la chaîne de télévision, car celle-ci a diffusé l’interview de Roger Tamraz, condamné par la justice libanaise, dans le but unique de faire un scoop, et non pour des raisons politiques.
A leur sortie du Palais de justice, MM. Daher et Ghanem ont été sollicités par les journalistes, mais M. Daher s’est contenté de dire: «C’était un entretien utile. M. Addoum nous a transmis ses remarques quant à la diffusion de l’émission avec Roger Tamraz et en définitive, j’ai pris un café et Marcel Ghanem a bu du thé».
De son côté, M. Addoum a précisé que le but de la convocation était de connaître les motivations qui ont poussé la LBCI à diffuser une telle interview. «J’ai eu le sentiment que la seule motivation de Daher et Ghanem était de faire un scoop, a déclaré M. Addoum. D’ailleurs les questions de M. Ghanem étaient bonnes, même s’il était possible d’adresser à Tamraz des questions plus spécialisées, mais il s’est empressé d’évoquer des thèmes politiques. Naturellement nous y sommes opposés, car la télévision ne doit pas être selon nous une tribune pour promouvoir la normalisation des relations avec Israël. Nous l’avons dit à MM. Daher et Ghanem et nous leur avons rappelé les dispositions de la loi sur l’audiovisuel...».
M. Addoum a aussi déclaré que pour l’instant, les réponses de MM. Daher et Ghanem l’ont convaincu, «toutefois, si de nouveaux éléments apparaissent, nous sommes prêts à revoir notre position. Mais pour l’instant, nous pensons que la diffusion de cette émission n’avait aucune motivation politique».
Prié de dire comment il a laissé passer des interviews de Tamraz dans d’autres médias, surtout des quotidiens, M. Addoum a répondu qu’il s’agit du journaliste égyptien Imadeddine Adib et comme il n’est pas libanais, le parquet ne peut rien contre lui. «Toutefois, a-t-il ajouté, si j’avais su qu’il avait obtenu un visa pour Israël, j’aurais engagé des poursuites contre lui... En tout cas, nous avons réagi pour éviter la répétition de ce genre d’incidents».
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