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Actualités - ANALYSE

Le boycottage arabe de la conférence de Doha : un message à Israël

Un ancien ministre estime que le boycottage par la grande majorité des Etats arabes de la conférence de Doha constitue un pas important sur la voie de la concrétisation de la solidarité arabe face à la politique de Benjamin Netanyahu mais n’en est pas pour autant un moyen de pression susceptible d’amener Israël à modifier sa politique.
Pour cet ancien ministre, les USA, qui ont déployé d’intenses efforts pour assurer la participation du plus grand nombre possible d’Etats arabes à cette conférence, n’en sont pas pour autant embarrassés par la décision de boycottage adoptée par la plupart de ces Etats. Ils en rejettent d’ailleurs la responsabilité sur Netanyahu auquel ils reprochent de n’avoir rien fait pour assurer la réussite de la conférence.
Il reste que l’ancien ministre précité déplore que la Ligue arabe n’ait rien fait pour éviter une division dans les rangs arabes. La Ligue, estime-t-il, aurait dû appeler tous les Etats arabes à boycotter la conférence. Elle aurait pu également, pour éviter tout risque de division, inviter Qatar à reporter la conférence.
Quoi qu’il en soit, l’impact sur Israël du boycottage de la conférence de Doha reste limité, même si ce boycottage constitue un premier message arabe aux Israéliens. Car le seul moyen véritable de faire pression sur l’Etat hébreu serait de menacer de revenir à l’application de la décision relative au boycottage des marchandises israéliennes, de suspendre les activités touristiques à destination d’Israël organisées à partir de certains Etats arabes et de menacer de réétudier le niveau des représentations diplomatiques existant déjà.

Mesures pratiques

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Et les Arabes, au lieu d’appeler les Etats Unis et l’Europe à faire pression sur Tel-Aviv, devraient commencer par exercer eux-mêmes des pressions, non point au niveau de la forme comme en boycottant la conférence de Doha, mais de façon plus efficace et plus globale. Car sinon, Israël poursuivra sa politique actuelle et ne fera jamais marche arrière.
De l’avis de l’ancien ministre précité, les Arabes ne devraient pas permettre à Israël de tergiverser et de gagner du temps comme il le fait dans l’espoir de développements qui interviendraient en sa faveur. Les Arabes doivent prendre le taureau par les cornes et adopter une décision commune de boycottage seule susceptible de remuer l’opinion publique israélienne et de l’amener à faire pression sur son gouvernement pour le contraindre à modifier sa politique.
Une telle décision servirait d’ailleurs l’administration américaine et l’appuierait dans les efforts qu’elle déploie pour contraindre Israël à honorer ses engagements.

E. K.
Un ancien ministre estime que le boycottage par la grande majorité des Etats arabes de la conférence de Doha constitue un pas important sur la voie de la concrétisation de la solidarité arabe face à la politique de Benjamin Netanyahu mais n’en est pas pour autant un moyen de pression susceptible d’amener Israël à modifier sa politique.Pour cet ancien ministre, les USA, qui...