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Actualités - DISCOURS

Chamseddine : oui à la contestation, non au désordre


«Tant que la contestation ne prend pas des allures de soulèvement pouvant perturber l’ordre public elle reste légitime et même souhaitable», a déclaré le président du Conseil supérieur chiite, l’imam Mohammad Mehdi Chamseddine, lors d’une cérémonie oratoire organisée hier à l’occasion de l’inauguration d’un centre social au village de Toul, dans la région de Nabatiyeh.
Le dignitaire religieux chiite a appelé les responsables libanais à suivre l’exemple du «gendre du prophète» — dont la communauté chiite célébrait la naissance, la semaine dernière — dont un des soucis majeurs était «la préservation des deniers publics».
«A un moment où des Libanais commencent à souffrir du froid et de la faim, à être inquiets pour l’avenir des leurs, nos responsables, dont la gestion financière fait l’objet de beaucoup de critiques, feraient mieux de méditer l’action de l’imam Ali dont le souci du denier public était une des principales préoccupations», a dit le président du CSC.
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a critiqué, quant à lui, les mesures décidées en Conseil des ministres pour la région de Baalbeck.
«Quelles sont les mesures décidées par le Conseil des ministres en faveur de ceux qui ont faim, que ce soit à Baalbeck, dans le Akkar ou dans n’importe quelle autre région libanaise déshéritée? Au lieu de décider des mesures d’urgence pour subvenir aux besoins des moins nantis, il a recours à l’armée pour la sécurité dans la région. Tout en affirmant que rien ne nous oppose à l’armée que nous respectons, nous soutenons que cette mesure est injuste car elle ne répond aucunement aux besoins les plus élémentaires des gens qui ont faim», a dit le mufti Kabalan.
«La sécurité sociale passe avant toute autre forme de sécurité et le pain passe avant la sécurité tout court, pour que le pays parvienne à la stabilité sociale, laquelle risque d’être perturbée si les revendications populaires continuent d’être ignorées», a ajouté le dignitaire religieux chiite.
Du côté du Hezbollah, le secrétaire général adjoint du parti, cheikh Naïm Kassem, a présidé une cérémonie au village de Rayak.
«La Békaa ne peut pas être le paria de qui que ce soit. On ne peut faire croire à nos compatriotes que les crédits promis ont été décidés par souci de leur bien-être. Au vu des chiffres du budget des cinq dernières années, on découvre que les considérations électorales ont servi la cause de certaines régions au détriment d’autres régions que celles qu’on prétend défendre actuellement», a affirmé cheikh Kassem.
«Tant que la contestation ne prend pas des allures de soulèvement pouvant perturber l’ordre public elle reste légitime et même souhaitable», a déclaré le président du Conseil supérieur chiite, l’imam Mohammad Mehdi Chamseddine, lors d’une cérémonie oratoire organisée hier à l’occasion de l’inauguration d’un centre social au village de Toul, dans la région de...