Commentaire d’un observateur à Doha: la conférence s’annonce à l’image du processus de paix, frustrante et décevante...
M. Lévy a expliqué officiellement sa décision par le fait qu’il s’agissait d’une conférence économique et non pas diplomatique.
Mais des responsables israéliens ont affirmé que c’était surtout en raison du boycottage de la réunion, décrété par de nombreux pays arabes pour protester contre l’impasse du processus de paix au Proche-Orient, que M. Lévy avait décidé de rester en Israël.
Pour l’instant, seuls six pays arabes ont annoncé leur participation: la Tunisie, Oman, la Jordanie, le Yémen, le Koweit ainsi que Qatar, hôte de la réunion. La Mauritanie pourrait également s’y rendre.
En revanche, l’Egypte, l’Arabie Séoudite, le Maroc et tous les autres pays arabes ont décidé de boycotter la réunion, pour dénoncer l’intransigeance d’Israël dans le processus de paix..
Les Etats-Unis avaient incité M. Lévy à aller à Doha, afin de manifester l’intérêt d’Israël à poursuivre le processus de paix. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright est attendue à la conférence.
La conférence économique du Moyen-Orient se tient chaque année depuis 1994. M. Lévy dirigeait la délégation israélienne à la dernière en date, qui s’est tenue au Caire en 1996. Auparavant, le premier ministre assassiné Yitzhak Rabin avait été à Casablanca (1994) puis à Amman (1995).
Déjà avant la décision de M. Lévy, les responsables israéliens avaient exprimé leur scepticisme sur l’utilité de la réunion de Doha. «Les trois précédentes conférences n’ont pratiquement débouché sur aucun projet concret», a déclaré M. David Bar-Illan, porte-parole du premier ministre.
«Ce genre de manifestation n’est pas très efficace pour les affaires, qui doivent se traiter directement entre chefs d’entreprise», a-t-il dit.
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