Dynamisme, innovation, alternance de conférences théoriques et de cours pratiques ont assuré à ce cycle une efficacité certaine et ont suscité l’enthousiasme des participants. Les entraîneurs sont des médecins, des infirmières, des diététiciens, des psychologues, des sociologues, des spécialistes de santé publique. Leur diversité permet de couvrir en un minimum de temps tous les aspects du problème. Les participants viennent d’horizons tout aussi divers: infirmières, assistantes sociales, spécialistes en santé environnementale ou en santé publique, diplômés en éducation sanitaire.
Mlle Peggy Hanna, conseillère auprès du ministre en éducation sanitaire, nous explique que «les 74 participants ont été divisés en trois groupes: les infirmières diplômées, les infirmières ayant des qualifications moins poussées mais beaucoup d’expérience, et les autres spécialistes ».
«Ces groupes, poursuit-elle, suivent alternativement trois genres de séances: des conférences théoriques, des ateliers de travail et des démonstrations. L’enseignement théorique est donc complété par des séances de travail pratique, animées de surcroît par des jeux et du matériel créé par nous pour l’occasion». De fait, un coup d’œil dans une des salles de travail permet de se rendre compte de l’ambiance décontractée qu’un enseignement dynamique contribue à créer. Schémas accrochés au mur, objets en plastique permettant de mieux visualiser les situations (exemple: légumes et aliments en plastique pour l’étude de la diète des diabétiques), seringues et autres instruments indispensables, slides etc., étaient employés par les entraîneurs, selon une méthode très américaine.
Les personnes qualifiées qui suivent ce stage auront ainsi une formation médicale, psychologique et sociologique, qui leur permettra de mieux soigner et comprendre leurs patients. Mme Mona Charabati, psychologue au Chronic Care Center et entraîneur dans cette session, explique à ce propos le choix de cette méthode: «Cette formation ne se veut pas seulement médicale, mais aussi sociologique et psychologique. Les participants apprennent à percevoir le diabète comme étant une maladie complexe au niveau de la gérance médicale, relationnelle et personnelle. Cette formation est très pratique, ce qui ne l’empêche pas d’aller en profondeur dans l’analyse des choses».
«Il faut savoir, poursuit-elle, que l’enfant se heurte souvent à l’incompréhension de sa famille (qui a tendance à le surprotéger ou à le rejeter parfois), de son groupe social et de la mentalité du pays. Il est nécessaire de l’aider à s’assumer. Voilà pourquoi les participants apprennent à communiquer efficacement ce qu’ils ont à dire aux enfants». Quant au but de ce cycle de formation (et du programme national qui s’ensuit), Mme Charabati le définit comme suit: «Les participants à cette session, quelle que soit leur spécialité d’origine, sortiront munis d’un entraînement complet, théorique et pratique. Nous espérons que les personnes formées seront plus efficaces sur le terrain, et qu’elles contribueront à en former d’autres et à sensibiliser leur entourage sur ce problème».
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