Doha appelle l'Egype à régler leur dispute

Un journal officieux du Qatar a appelé hier l’Egypte au dialogue pour régler la dispute sur la conférence économique de Doha, contre laquelle le président Hosni Moubarak n’a pas ménagé ses critiques.
Dans un éditorial, le quotidien «al-Raya» souligne que le Qatar ne va pas rappeler son ambassadeur au Caire, en réponse au rappel par l’Egypte de son ambassadeur à Doha, et qu’il est «soucieux de préserver les relations fraternelles avec l’Egypte en dépit de ce nuage d’été».
«Ces faits doivent constituer la base d’un dialogue objectif et raisonnable, qui commencerait par l’arrêt des campagnes de presse» égyptiennes, écrit le journal.
Al-Raya reproche aux journaux égyptiens de «mener au cours des derniers jours une campagne virulente contre le Qatar» et affirme que Doha «a fait preuve de patience en raison des relations entre les deux pays».
Le journal souligne que «le Qatar doit accueillir la Conférence économique car il s’agit d’un engagement international, et cela ne doit pas être une cause de conflit entre les pays arabes».
Il rappelle que le Qatar «a toujours dit qu’il accueillerait à bras ouvert les pays (arabes) qui veulent y participer mais comprend les raisons de ceux qui ont décidé de boycotter et n’a insulté aucun pays arabe».
Le Qatar a déploré dimanche les critiques du président égyptien Hosni Moubarak à l’égard de la conférence économique pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, prévue du 16 au 18 novembre à Doha et à laquelle doit participer une délégation israélienne, l’accusant d’ingérence dans ses affaires intérieures.
Le Caire a rappelé vendredi dernier son ambassadeur au Qatar, M. Mohammad Menissi.
Le président Hosni Moubarak s’était déclaré mercredi convaincu «qu’il n’y a pas un seul peuple (arabe) désirant que son dirigeant dépêche qui que ce soit à la conférence de Doha. Je crois que même le peuple qatariote n’est pas content de la situation».
Le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa a demandé samedi au Qatar de cesser sa campagne de presse hostile à l’égard de l’Egypte, la qualifiant «d’inconvenante». Il a estimé qu’il y avait «toujours un grand point d’interrogation sur la nécessité de participer à la conférence de Doha dans la mesure où il n’y a eu jusqu’à présent aucun progrès dans le processus de paix». (AFP)