Zoghbi confirme l'ordre de grève pour jeudi prochain

Dans une déclaration qu’il a faite hier, le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, M. Ghanim Zoghbi, a indiqué que le recours à la grève générale, le jeudi 13 novembre, a été décidé en raison de l’impasse sur laquelle a buté le dialogue avec le gouvernement sur l’ordre des priorités des revendications qui avaient été présentées aux responsables il y a déjà un certain temps.
Par conséquent, a-t-il poursuivi, la centrale syndicale n’avait d’autres options pour défendre les droits des ouvriers et de l’ensemble du peuple que de recourir, à regret, à la grève.
M. Zoghbi a conclu en invitant toutes les forces vives à répondre à l’ordre de grève afin d’exprimer leur rejet de la politique socio-économique du gouvernement, insistant sur le caractère pacifique de cette grève.
Par ailleurs, une délégation de la centrale syndicale a rencontré le président de la Fédération libanaise des syndicats ouvriers, M. Georges Alam, avec qui elle a évoqué la question de l’unité du mouvement syndical, l’invitant à prendre part à la réunion du conseil des délégués qui doit avoir lieu aujourd’hui et qui sera consacrée à l’ordre de grève.
D’autre part, la ligue des syndicats des employés et ouvriers du Liban ainsi que le syndicat des employés et ouvriers de la municipalité de Beyrouth ont fait paraître hier des communiqués dans lesquels ils ont exprimé leur appui à la grève du 13 novembre.
Sur un autre plan, la commission conjointe groupant des représentants de l’Association des industriels et de la C.G.T.L. a tenu hier une réunion en présence des présidents de l’Association et de la centrale syndicale, MM. Jacques Sarraf et Ghanim Zoghbi, au cours de laquelle elle a évoqué les revendications syndicales et les solutions à leur apporter.
A l’issue de cette réunion, M. Sarraf a déclaré qu’il rejette le principe du recours à la grève, invitant le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, à organiser un séminaire qui sera consacré à la politique sociale.
Quant à M. Zoghbi, il a déclaré que les points de vue étaient d’accord sur un certain nombre de revendications, les questions demeurant en suspens étant l’unification des salaires minimum et le relèvement de l’indemnité de fin de service versée à la Caisse nationale de sécurité sociale en attendant la promulgation de la loi sur l’assurance-vieillesse.
M. Zoghbi a conclu en annonçant la tenue d’une nouvelle réunion, vendredi prochain, avec les représentants de l’Association des industriels qui sera consacrée à la question du réajustement des salaires et du relèvement du salaire minimum. Après avoir confirmé le recours à la grève le 13 novembre, il a annoncé une deuxième grève de deux jours pour la semaine prochaine et une réunion du conseil exécutif de la centrale syndicale au cours de laquelle sera examinée la possibilité d’un recours à une grève générale ouverte, souhaitant toutefois parvenir à des solutions avant cette date.