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Actualités - CHRONOLOGIE

Mobilisation en France pour réclamer une commission d'enquête internationale sur les atrocités Le cycle de la violence reprend en Algérie : 48 villageois massacrés

La litanie des massacres de villageois a repris en Algérie après une accalmie relative par l’assassinat d’au moins 48 villageois dans trois tueries au sud et à l’ouest d’Alger.
En outre, quatre attentats à la bombe ont visé en fin de semaine dernière la capitale faisant un mort et une vingtaine de blessés, tandis que quatre autres explosaient également à Médéa et Blida dans la nuit de samedi à dimanche, faisant deux morts et une douzaine de blessés.
Ces attentats surviennent alors que l’opposition qui a dénoncé une «fraude massive» aux élections locales du 23 octobre, a appelé à la grève générale mercredi et à des manifestations jeudi à Alger.
Dans le même temps, la France a connu hier sa plus importante mobilisation en faveur de l’Algérie depuis le début du conflit intérieur dans ce pays en 1992. Cette mobilisation a reçu l’appui du gouvernement de gauche et de divers courants politiques. Organisée dans plusieurs villes de l’Hexagone, cette journée a culminé hier soir par une marche dans Paris et une veillée culturelle. Les organisateurs ont également lancé une pétition réclamant «une commission d’enquête internationale sur les atrocités en Algérie».
Entre 18 et 27 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été égorgées par un groupe armé présumé islamiste dans la nuit de samedi à dimanche à H’malit, sur les monts Chréa de Blida (50 km au sud d’Alger), selon la presse d’Alger.
L’attaque de ce hameau, à deux kilomètres de la ville de garnison de Blida, par un groupe de 30 à 50 «terroristes», terme pouvant désigner les islamistes armés, a eu lieu vers minuit et a duré près de deux heures, précise «Le Matin» qui donne un bilan de 27 morts.
Elle s’est déroulée, selon un scénario macabre devenu désormais «classique»: les assaillants connaissant bien les lieux, venus de plusieurs directions, ont coupé l’électricité puis ont commencé leur besogne, égorgeant, mutilant et brûlant n’épargnant ni enfants, ni femmes, selon des récits d’«El Watan» et du «Matin».
«Ils portaient des tenues afghanes noires et leur tête était couverte d’un chèche (turban). Ils semblaient bien informés sur les lieux puisqu’ils ont attaqué en premier les maisons abandonnées dans lesquelles étaient installés des patriotes (membres des groupes d’autodéfense)», selon le récit d’un rescapé.

Revendication
du GIA

Selon «La Tribune» qui donne un bilan de 18 morts, le bilan aurait été plus lourd sans l’intervention de l’armée qui a fait fuir le groupe armé.
Le massacre de H’malit est le troisième en deux jours, après le double carnage de Tajmount, dans la nuit de vendredi à samedi, près de Tlemcen (ouest) où 22 villageois ont été égorgés.
Il risque de raviver la psychose des massacres parmi la population encore traumatisée par les tueries à grande échelle de Raïs et de Beltalha, dans la périphérie d’Alger, qui ont fait au total plus de 500 morts, selon des bilans de la presse et des rescapés.
Les massacres de civils ont été revendiqués par le Groupe islamique armé (GIA) qui a promis de tuer tous ceux qui ne soutiendraient pas sa lutte. En revanche, l’Armée islamique du salut (AIS), branche armé du Front islamique du salut (FIs-dissous), observe une trêve unilatérale depuis le 10 octobre.
Sur le plan politique les autorités, ignorant la contestation des partis politiques, ont annoncé dimanche la date de l’élection du Conseil de la Nation, la deuxième Chambre du Parlement, fixée au 25 décembre.
La nouvelle Constitution de novembre 1996 qui a institué cette deuxième Chambre stipule que les 2/3 des 14 membres du Conseil de la Nation sont élus parmi les membres des assemblées communales et départementales tandis qu’un tiers est désigné par le chef de l’Etat.
Mais six principaux partis d’opposition, dénonçant une fraude au profit du parti présidentiel, le Rassemblement national démocratique (RND), ont appelé à un rassemblement et à une manifestation jeudi ainsi qu’à une grève générale mercredi matin à Alger.
Les partis signataires de l’appel à la grève et aux manifestations sont le Front des forces socialistes (FFS), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement Ennahda (Renaissance), le Mouvement de la société pour la paix (MSP, ex-Hamas), le Parti des travailleurs (PT-extrême gauche) et le Parti du renouveau algérien (PRA). (AFP, Reuters)


La litanie des massacres de villageois a repris en Algérie après une accalmie relative par l’assassinat d’au moins 48 villageois dans trois tueries au sud et à l’ouest d’Alger.En outre, quatre attentats à la bombe ont visé en fin de semaine dernière la capitale faisant un mort et une vingtaine de blessés, tandis que quatre autres explosaient également à Médéa et...