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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence de Doha : Le Koweit , premier pays du Golfe à participer

Le Koweit a annoncé dimanche sa décision de prendre part à la conférence économique de Doha, devenant le premier pays arabe du Golfe à assister à ce forum controversé aux côtés d’Israël. Le gouvernement a cependant souligné que le Koweit ne serait pas représenté au rang de ministre, ce qui, estiment les diplomates, semble être une solution de compromis.

«L’Etat de Koweit a annoncé sa décision de participer à la quatrième conférence économique du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord», prévue du 16 au 18 novembre dans la capitale qatariote, a annoncé l’agence officielle KUNA.
Le ministre d’Etat aux Affaires du cabinet, Abdel-Aziz Dekhil, a précisé à l’agence que le gouvernement avait décidé, lors de sa réunion hebdomadaire, que le Koweit serait représenté par un sous-secrétaire au ministère des Finances. Tout en décidant de participer à ce forum, «le gouvernement a souligné l’attachement du Koweit aux constantes nécessaires à la réalisation d’une paix juste et globale au Proche-Orient», a indiqué le ministre sans plus de précision.
Qatar avait invité le Koweit et les autres pays arabes à envoyer des délégations présidées par des ministres à la conférence. A moins d’une semaine de l’ouverture de la conférence de Doha, le Koweit est le premier pays arabe du Golfe à annoncer sa décision d’y participer.
Tout en reconnaissant que le Koweit, comme les autres pays du Golfe, était soumis à une intense pression américaine pour prendre part à la conférence, un diplomate occidental a estimé que la décision du gouvernement était «une forme de compromis entre Qatar qui veut une délégation de haut rang et les autres pays du Golfe qui veulent que le Koweit n’envoie personne».
Le secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Proche-Orient, Martin Indyk, avait effectué la semaine dernière une tournée dans les pays de la région, dont le Koweit et l’Arabie Séoudite, pour tenter de les convaincre de prendre part à la conférence de Doha.

Le prochain sommet du CCG

«Cette conférence n’est une faveur pour personne. Son objectif est de promouvoir le développement économique des pays de la région», a dit M. Indyk à Koweit.
Mais l’Arabie Séoudite, chef de file des pays arabes du Golfe, ainsi que l’Egypte, conditionnent leur participation à des progrès tangibles dans le processus de paix, toujours dans l’impasse.
Selon le diplomate occidental, la décision du Koweit de se rendre à Doha peut être également liée à la volonté des dirigeants koweitiens de faire réussir le prochain sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) qu’ils accueillent en décembre. «Ils veulent un sommet harmonieux», a expliqué le diplomate, expliquant que si le Koweit avait boycotté la conférence de Doha, cela aurait pu faire peser une tension sur la réunion.
Au cours de la réunion du gouvernement, les ministres ont été informés que l’émir de Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, avait accepté de participer au sommet du CCG, qui regroupe, outre le Koweit, l’Arabie Séoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahrein, le Qatar et Oman.
Par contraste, la Chambre de commerce et d’industrie de Koweit a pour sa part décidé de boycotter ce forum, en raison de la participation d’Israël. Trois mouvements islamistes koweitiens avaient appelé en octobre le gouvernement à ne pas participer à la conférence de Doha.

Lévy maintient le suspense

A Jérusalem entre-temps, le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a maintenu dimanche le suspense sur sa participation à la conférence.
«J’éprouve des doutes sur l’utilité de me rendre à cette conférence», a affirmé M. Lévy, dont les propos étaient rapportés par la radio publique.
M. Lévy a justifié ses hésitations par la décision de plusieurs pays arabes de boycotter la réunion en raison de la présence d’une délégation israélienne, a ajouté la radio.
Le chef de la diplomatie redoute que le niveau de représentation des pays arabes soit «rabaissé» et qu’il ne puisse avoir de discussions avec ses homologues arabes dans la capitale qatariote, a ajouté la radio.
Un responsable des Affaires étrangères, a précisé que M. Lévy «prendra sans doute sa décision lundi». Ce responsable, qui a requis l’anonymat, a également indiqué que les Etats-Unis «sans exercer de pressions directes, ont fait savoir qu’ils souhaitaient que M. Lévy se rende au Caire comme le fera le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright».
Lors des deux premières conférences à Casablanca en 1994 et Amman en 1995, le premier ministre Yitzhak Rabin et le chef de la diplomatie Shimon Peres avaient participé aux discussions.

Le Koweit a annoncé dimanche sa décision de prendre part à la conférence économique de Doha, devenant le premier pays arabe du Golfe à assister à ce forum controversé aux côtés d’Israël. Le gouvernement a cependant souligné que le Koweit ne serait pas représenté au rang de ministre, ce qui, estiment les diplomates, semble être une solution de compromis. «L’Etat de...