«Un accord de paix serait possible dans les trois mois suivant un retrait israélien du Golan et du Liban-Sud», a affirmé M. Abdel Halim Khaddam, qui a déploré dans le même temps qu’une telle proposition, avancée par le premier ministre libanais — au nom de Beyrouth et de Damas — sur le perron de l’Elysée, à l’occasion d’une récente visite en France, n’ait eu aucun écho auprès des Etats-Unis. En outre, le vice-président syrien a jugé que la conférence de Doha avait «pratiquement échoué».
M. Khaddam a ajouté: «Il devait s’agir d’un sommet qui s’est transformé en congrès ministériel et maintenant, ils supplient pour obtenir une participation d’ambassadeurs, c’est-à-dire que cette conférence a perdu toute valeur».
M. Khaddam a estimé que la conférence de Doha servait «l’intérêt d’Israël» et souligné que «les Etats arabes qui vont y participer, iront à l’encontre de la décision de la nation arabe».
«Comment l’objectif de cette conférence pourrait-il être d’encourager le processus de paix, alors qu’Israël œuvre à son échec. Comment cette conférence pourrait-elle appuyer le processus de paix si les principaux Etats arabes concernés par ce processus y sont opposés», a-t-il relevé.
M. Khaddam a rendu hommage aux Etats arabes qui ont annoncé leur boycottage de cette conférence, notamment l’Egypte, «un grand Etat arabe qui a sa dignité», en ajoutant que «nul ne s’attend à ce que le gouvernement égyptien se soumette aux pressions américaines» et participe à la réunion de Doha.
Le numéro deux syrien a démenti les informations faisant état d’un échange de lettres entre Syriens et Israéliens avant de déplorer l’absence de pressions US sur l’Etat hébreu pour l’amener à accepter un règlement équitable, basé sur les résolutions de l’ONU.
En réponse à une question sur le rôle de la France dans le processus de paix régional, M. Khaddam a affirmé: «Nous avons plaidé pour un tel rôle, notamment au lendemain de l’agression israélienne d’avril 1996 contre le sud libanais». Il a souligné en conclusion qu’en cas de conflit militaire, il ne s’agira nullement pour l’agresseur d’une «promenade».
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