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Actualités - CHRONOLOGIE

Mobilisation générale pour faire baisser la tension Irak-ONU Clinton : la communauté internationale doit se montrer patiente mais ferme

CLINTON: «LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT SE MONTRER PATIENTE MAIS FERME»

Depuis vingt-quatre heures, la mobilisation est générale pour... faire baisser la tension entre l’Irak et les Nations Unies. Reçus avec tous les égards, les émissaires de l’organisation internationale se déclaraient optimistes, en soirée, à l’issue d’un premier round de contacts avec leurs interlocuteurs irakiens, tandis qu’à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Evgueni Primakov, exprimait l’espoir d’une imminence d’un règlement diplomatique. De son côté, le président Bill Clinton estimait que la communauté internationale devait se montrer «patiente mais ferme».
Lors d’une brève conférence de presse dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, M. Clinton a pris ses distances avec la décision du chef de la Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM), Richard Butler, de reporter à la semaine prochaine deux vols de l’avion de reconnaissance américain U-2.
«Je pense que nous devons lui laisser le bénéfice du doute à ce sujet», a-t-il dit, affirmant que M. Butler, un diplomate australien, avait été jusqu’à maintenant «vigoureux» dans l’exercice de ses fonctions.
«J’aurais été inquiet si les vols avaient été suspendus et s’il n’y avait pas eu une déclaration claire qu’ils reprendraient bientôt», a poursuivi M. Clinton.
M. Clinton a aussi qualifié de «frustrante» la politique de la communauté internationale à l’égard du régime de Saddam Hussein. «J’appelle donc les Américains et nos alliés à travers le monde à ne pas devenir trop frustrés, à être patients, mais à être fermes», a-t-il conclu.
Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a fait baisser la tension, avant les entretiens à Bagdad des émissaires de l’ONU, par des concessions réciproques de l’Irak et de l’UNSCOM.
Bagdad a accepté de ne mettre à exécution sa décision d’expulser les sept Américains qui travaillent pour l’UNSCOM en Irak, tant que les émissaires n’auraient pas rendu compte de leur mission au Conseil de Sécurité.
L’UNSCOM, de son côté, a reporté les vols de l’avion espion U-2 américain qu’elle utilise dans ses missions d’inspection et que Bagdad menaçait d’abattre.
Le chef de la mission, le diplomate algérien Lakhdar Ibrahimi, a déclaré à Bagdad que les rencontres avec le vice-premier ministre Tarek Aziz s’étaient déroulées dans une «très bonne atmosphère».
Le mandat de M. Brahimi et de ses collègues, le Suédois Jan Eliasson et l’Argentin Emilio Cardenas ne répond pourtant pas aux attentes de Bagdad.
L’Irak ne compte pas revenir sur la décision d’expulser les Américains tant qu’il n’aura pas obtenu un délai fixé pour la levée de l’embargo international qui lui est imposé depuis août 1990.
Les émissaires de M. Annan n’ont «rien à négocier» et doivent rappeler l’Irak au respect des résolutions du Conseil de Sécurité, avait déclaré M. Eliasson mardi lors d’une escale à Koweit.
Selon lui, le message de l’ONU à l’Irak «est simple» et consiste à demander «une pleine coopération avec l’ONU et à ne pas faire de discrimination sur la base des nationalités» des inspecteurs.
Les trois diplomates qui achèveront leur mission en Irak vendredi, ont cependant été reçus avec des égards particuliers. Le chef du protocole du ministère des Affaires étrangères est allé les accueillir à l’aéroport militaire de Habbaniyah, à 60 kilomètres à l’ouest de Bagdad.
Mesure exceptionnelle en Irak, les journalistes ont été invités à assister à l’ouverture des entretiens.
La France a invité les autorités irakiennes «à saisir l’occasion que représente la mission pour revenir sur leur décision et à s’engager à nouveau à coopérer sur tous les points restant en suspens avec la Commission spéciale».
A Moscou, le ministre des Affaires étrangères Evgueni Primakov a espéré que le bon sens prévaudrait. «Nous comptons sur le bon sens et nous espérons qu’un règlement diplomatique sera trouvé à ce conflit», a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis ont indiqué qu’ils attendraient au moins jusqu’à lundi, jour où les trois diplomates doivent informer le Conseil de Sécurité des résultats de leur mission, avant de décider d’une éventuelle frappe militaire.






CLINTON: «LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT SE MONTRER PATIENTE MAIS FERME»Depuis vingt-quatre heures, la mobilisation est générale pour... faire baisser la tension entre l’Irak et les Nations Unies. Reçus avec tous les égards, les émissaires de l’organisation internationale se déclaraient optimistes, en soirée, à l’issue d’un premier round de contacts avec leurs...