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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud et liens économiques seront au centre de sa visite de quatre jours Salfaro attendu aujourd'hui à Beyrouth

Le président italien Oscar Luigi Scalfaro est attendu aujourd’hui mercredi à Beyrouth pour une visite officielle de quatre jours qui doit permettre notamment de renforcer des relations économiques déjà excellentes entre le Liban et l’Italie.
Durant sa visite, M. Scalfaro doit s’entretenir avec les principaux dirigeants politiques et religieux du pays ainsi qu’avec des représentants de l’opposition.
L’ambassadeur d’Italie à Beyrouth, Carlo Calia, a précisé que le temps fort de la visite sera un déplacement au quartier général de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) à Nakoura et dans d’autres régions du Liban-Sud.
Selon un diplomate occidental, ce déplacement constitue une réaffirmation des thèses italiennes traditionnellement favorables aux Arabes en général et au Liban en particulier au Proche-Orient.
«Le fait que M. Scalfaro consacre une visite spécialement au Liban et n’en fasse pas une simple étape dans une tournée régionale est en soi un signe indicateur», a souligné ce diplomate.
De passage au Liban en mars dernier, le président du Conseil italien, Romano Prodi, avait sévèrement critiqué Israël qu’il avait rendu responsable du blocage du processus de paix.
Toutefois, pour devancer de possibles critiques israéliennes, M. Calia a précisé que la visite de M. Scalfaro visait à «faire avancer le processus de paix et non le contraire».
L’Italie participe à la FINUL avec un contingent de 47 hommes qui assure les missions héliportées.
Quatre casques bleus italiens avaient trouvé la mort fin septembre dans un accident d’hélicoptère au Liban-Sud. M. Prodi avait alors affirmé que son pays «poursuivrait son engagement malgré les sacrifices».
Outre Nakoura, M. Scalfaro doit visiter des régions proches de la zone occupée par Israël et être reçu à l’est de Tyr par le président du Parlement Nabih Berry.
Dans l’entourage de M. Berry, on assure que cette rencontre équivaut à soutenir la résistance anti-israélienne.
«M. Scalfaro sera d’autant plus sensible aux revendications légitimes du Liban qu’il a été un militant anti-fasciste dans son pays durant la période de la lutte clandestine», a affirmé à l’AFP un proche de M. Berry sous couvert de l’anonymat.
Le Hezbollah s’est pour sa part félicité de la visite de M. Scalfaro auquel il affirme réserver «une surprise».

Les relations économiques

L’Italie est le premier partenaire commercial du Liban, avec une balance commerciale nettement en faveur de Rome.
Selon les chiffres officiels libanais, les importations en provenance d’Italie pour les sept premiers mois de 1997 ont totalisé 728 millions de dollars, soit 13,2% des importations libanaises totales.
M. Scalfaro doit par ailleurs reconfirmer le programme de coopération italien d’un montant de 200 millions de dollars pour la période 1988-2001.
Outre les relations avec le secteur privé libanais, les entreprises italiennes sont engagées dans plusieurs projets d’envergure (électricité, télécommunications, réseau routier).
Les deux derniers contrats en date sont un tronçon d’autoroute à l’est de Beyrouth pour l’entreprise italienne de travaux publics Toto (35 M USD) et un projet d’adduction d’eau à Tripoli (Nord) attribué à la société Opere Publiche de Rome (30 M USD).
Mais le plus gros contrat (540 M USD) a été enlevé en 1995 par le consortium germano-italien Ansaldo-Siemens pour la construction de deux nouvelles centrales électriques d’une puissance totale de 900 MW.
Le président italien Oscar Luigi Scalfaro est attendu aujourd’hui mercredi à Beyrouth pour une visite officielle de quatre jours qui doit permettre notamment de renforcer des relations économiques déjà excellentes entre le Liban et l’Italie.Durant sa visite, M. Scalfaro doit s’entretenir avec les principaux dirigeants politiques et religieux du pays ainsi qu’avec des...