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Actualités - CHRONOLOGIE

Une attaque contre les U2 sreait une grosse erreur avertit le président US Clinton se prononce pour la diplomatie dans le conflit Irak-ONU

La crise entre l’ONU et l’Irak «devrait être résolue par la diplomatie», a affirmé hier le président Bill Clinton. Il a aussi averti qu’une attaque irakienne contre l’avion espion américain U-2 utilisé par les Nations Unies constituerait «une grosse erreur» de la part de Bagdad. Il n’a pas précisé quelles pourraient en être les conséquences.
«Je pense qu’à ce stade, nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour résoudre (la crise) par la diplomatie», a-t-il dit lors d’une brève conférence de presse à la Maison-Blanche.
«Cela devrait être résolu par la diplomatie», a-t-il répété.
Mais il a aussi réitéré que «Saddam Hussein devrait respecter les résolutions des Nations Unies et nous permettre de reprendre les inspections» destinées à vérifier que Bagdad a bien détruit toutes ses armes de destruction massive.
La crise entre l’Irak et l’ONU avait connu un répit hier soir, avec la décision de Bagdad de repousser son ultimatum et de ne pas expulser les experts américains du désarmement, tant que la mission de l’ONU dépêchée par son secrétaire général serait à Bagdad.
L’annonce en a été faite hier vers 18h00 GMT presque simultanément par le porte-parole de l’ONU à New York, Fred Eckhard, et les autorités irakiennes via l’agence officielle INA. L’Irak a précisé que le vice-premier ministre Tarek Aziz allait se rendre à l’ONU.
Bagdad avait donné jusqu’à mercredi à 22h00 GMT aux sept Américains membres de la commission spéciale de l’ONU sur le désarmement de l’Irak (UNSCOM) pour quitter le pays. Il les accuse d’être des espions. L’UNSCOM est officiellement chargée de vérifier que l’Irak ne possède plus d’armes de destruction massive (armes chimiques, bactériologiques, missiles de longue portée).
Dans la journée, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, avait demandé le report de cet ultimatum, lors d’une conversation téléphonique avec M. Tarek Aziz, selon le porte-parole de l’ONU.
Il demandait que l’ultimatum soit au moins repoussé de quelques jours pour qu’il ne coïncide pas avec la présence en Irak de trois émissaires des Nations Unies.
Après une étape hier soir à Koweit, ces derniers doivent arriver ce matin à Bagdad et y rester jusqu’à vendredi, selon l’ONU, puis rentrer à New York pour informer le Conseil de Sécurité des résultats de leur mission.

Les griefs de
Bagdad

Les trois hauts diplomates — l’Algérien Lakhdar Brahimi, le Suédois Jan Eliasson et l’Argentin Emilio Cardenas — sont notamment chargés d’écouter les griefs de Bagdad, qui demande la levée de l’embargo frappant le pays depuis l’invasion du Koweit en août 1990, peu avant la guerre du Golfe.
A Washington, la Maison-Blanche a indiqué qu’elle «attendrait les résultats» de cette mission avant de prendre la moindre décision, alors que la pression montait au Congrès comme dans la presse pour une réplique musclée si le président Saddam Hussein ne faisait pas machine arrière dans sa confrontation avec l’ONU.
Par ailleurs, le secrétaire à la Défense, William Cohen, a assuré hier que les missions de reconnaissance au-dessus de l’Irak de l’avion américain U-2 —utilisé par l’UNSCOM — se poursuivraient et a averti Bagdad des «sérieuses conséquences» qu’entraînerait une tentative de l’abattre.
Il a cependant écarté la perspective de représailles militaires américaines, affirmant qu’il reviendrait aux Nations Unies de décider d’une réponse appropriée.
Auparavant, l’Irak avait affirmé qu’il ne reviendrait pas sur sa décision d’expulser les experts américains sans l’assurance d’un calendrier avec un «délai court et raisonnable» pour la levée des sanctions.
«Notre décision est irréversible tant que l’Irak n’aura pas obtenu l’assurance que des mesures sérieuses et réelles seront prises pour mettre un terme à l’embargo», a déclaré l’ambassadeur irakien auprès de la Ligue arabe, Nabil Nejm.
Le président Saddam Hussein avait demandé lundi l’ouverture d’un dialogue avec l’ONU pour mettre un terme aux sanctions. La plus grave, l’embargo pétrolier, ne peut être levée sans que l’UNSCOM certifie que l’Irak ne possède plus d’armes de destruction massive.
Sur le terrain, la détermination irakienne n’a pas faibli et Bagdad a une nouvelle fois empêché hier des experts américains de participer à des inspections de l’ONU.
Trois équipes comprenant des Américains ont tenté hier, pour la deuxième journée, de reprendre les inspections.
Les équipes ont été informées que les experts américains ne pouvaient pas y participer et se sont retirées conformément à leurs instructions, a indiqué à New York le porte-parole de l’UNSCOM, Ewen Buchanan.
A Bagdad, l’ambiance reste au défi et les manifestations se sont poursuivies pour la septième journée consécutive.
50.000 personnes réunies dans un stade ont chanté et dansé au rythme d’une nouvelle chanson, «A bas l’Amérique», avant un match de football organisé pour une «journée du défi».


La crise entre l’ONU et l’Irak «devrait être résolue par la diplomatie», a affirmé hier le président Bill Clinton. Il a aussi averti qu’une attaque irakienne contre l’avion espion américain U-2 utilisé par les Nations Unies constituerait «une grosse erreur» de la part de Bagdad. Il n’a pas précisé quelles pourraient en être les conséquences.«Je pense qu’à ce...