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Actualités - CHRONOLOGIE

Budget : le gouvernement doit revoir sa copie, estime la commission des finances

Contre toute attente, la commission parlementaire des Finances et du Budget a annoncé hier qu’elle compte demander au gouvernement de... réviser les chiffres des dépenses prévues pour 1998, alors que le budget de l’exercice prochain doit être voté au plus tard à la fin du mois de janvier. Cette décision se justifie, selon le président de la commission, M. Khalil Hraoui, par le fait que les chiffres présentés dans la loi de Finances sont «imprécis».
En l’absence du ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora (qui se trouve en compagnie du chef du gouvernement au Japon), la commission a passé en revue les chiffres du budget, ce qui lui a permis d’aboutir à la conclusion qu’ils sont «imprécis» et, plus encore, qu’ils peuvent être révisés à la baisse. Selon M. Hraoui, les dépenses prévues pour l’année prochaine peuvent être comprimées dans une proportion de 20%. 20%, c’est aussi la proportion de réduction des dépenses opérée par le gouvernement par rapport à l’exercice en cours. M. Hraoui souhaite donc que le budget de l’an prochain soit inférieur de 40% à celui de cette année.
De la sorte, il sera peut-être possible de ramener le déficit budgétaire à 37,45%, taux également prévu par le gouvernement pour l’année prochaine. Car, après avoir pris connaissance des chiffres des dépenses prévues pour 1998, la commission s’est mis à douter de la possibilité de ramener le déficit (aujourd’hui évalué à 54%) à ce taux. «Certaines dettes qui viennent à échéance ne figurent pas dans le projet de loi. Puisque les dépenses prévues sont imprécises et du moment que le gouvernement et le Parlement se sont entendus pour réviser «l’annexe numéro 9» sur les taxes et les impôts, nous pouvons dire que le taux prévu pour le déficit n’est pas précis non plus», a déclaré M. Hraoui en réaffirmant la détermination du Parlement à agir de manière à ramener le déficit budgétaire à 37,45%. «C’est parce que nous sommes attachés à cette proportion que nous demandons au ministère des Finances de réétudier de manière plus précise et plus sérieuse les chiffres des dépenses prévues. Nous jugeons tout aussi nécessaire de les comprimer dans une proportion de 20% avant que nous nous attaquions à l’étude du budget de chaque ministère», a-t-il ajouté, jugeant tout à fait possible de réduire certaines dépenses de fonctionnement. M. Hraoui faisait essentiellement allusion aux fonds consacrés à l’achat de matériel pour les ministères et à d’autres frais que la commission juge «superflus».

Des idées de
compression

En quelque sorte, le texte est donc renvoyé au gouvernement. Mais le député de Zahlé se défend de vouloir le faire. «Il faut que le ministère des Finances nous présente des idées de compression budgétaire, d’autant qu’il a les instruments financiers et scientifiques lui permettant de déterminer les fonds qui peuvent être réduits sans que ces coupes n’affectent les activités des administrations. Nous les attendons pour la semaine prochaine, sinon nous entreprendrons nous-mêmes d’examiner le budget de chaque ministère, partant du principe qu’il faut réduire les dépenses», a-t-il dit. On voit mal comment il sera possible, à titre d’exemple, de réduire les dépenses du ministère de l’Agriculture qui ne représentent que 0,45% du budget de l’Etat, lequel s’élève à quelque 7 mille 900 milliards de livres.
Le député de Zahlé a aussi mis l’accent sur la nécessité pour l’Etat de geler le recrutement de nouveaux fonctionnaires. Il a écarté l’éventualité d’un conflit avec l’Exécutif autour de ces deux points, précisant que le ministère des Finances souhaite tout autant comprimer davantage le budget. Qu’est-ce qui l’en avait alors empêché et pourquoi n’a-t-il pas dès le départ présenté au Parlement un projet de budget prévoyant des dépenses inférieures de 40% à celles de l’exercice courant?
Contre toute attente, la commission parlementaire des Finances et du Budget a annoncé hier qu’elle compte demander au gouvernement de... réviser les chiffres des dépenses prévues pour 1998, alors que le budget de l’exercice prochain doit être voté au plus tard à la fin du mois de janvier. Cette décision se justifie, selon le président de la commission, M. Khalil Hraoui,...