Evoquant l’audience préliminaire du procès Karamé, qui a eu lieu vendredi dernier, «SOLIDA» souligne qu’elle a été «atterrée de voir figurer parmi les prévenus à juger par contumace le nom du commandant à la retraite Keitel Hayek». «Nous avions par le passé et à plusieurs reprises, en même temps que différentes associations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, informé les autorités libanaises de la détention arbitraire en Syrie de Hayek, souligne le communiqué. Celui-ci, enlevé à un barrage en plein cœur de Beyrouth en juin 1994, fut tout d’abord détenu au centre d’interrogatoire dit «Section Palestine» avant d’être conduit à la prison militaire al-Mazzé de Damas, où il est toujours détenu. La mère du prévenu l’avait d’ailleurs déclaré au juge lors d’un précédent procès où celui-ci avait été condamné par contumace».
Et le communiqué de «SOLIDA» de poursuivre: «Malgré cela les autorités judiciaires libanaises n’ont pas jugé nécessaire l’ouverture d’une enquête sur la disparition du commandant Hayek, et sans le moindre scrupule, elles le mettent en accusation par contumace dans une nouvelle affaire. Nous avons toutes les raisons de craindre que le commandant Hayek subisse des traitements inhumains dans la prison où il est gardé en otage, puisqu’il est détenu illégalement dans un pays étranger et sans jugement».
Et «SOLIDA» de conclure: «Nous tenons à rappeler aux juges instruisant cette affaire que leur manque de volonté à faire comparaître le commandant Hayek, qu’ils savent pourtant détenu en Syrie, met d’emblée en cause l’équité du procès de l’assassinat de Karamé, ainsi que toute la crédibilité de la justice libanaise. Nous demandons donc aux autorités libanaises d’insister auprès des autorités syriennes pour que Keitel Hayek puisse se présenter au procès. Nous appelons une nouvelle fois les autorités syriennes à libérer dans les plus brefs délais les centaines de ressortissants libanais toujours détenus illégalement en Syrie».
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