Le conseil exécutif de la Ligue maronite a reproché à l’Exécutif d’avoir tardé à approuver le projet d’amendement de la loi sur les municipales et l’a accusé de vouloir ainsi mettre la population devant le fait accompli.
«C’est comme si le but était d’imposer aux Libanais un choix précis, commandé par le manque de temps», a indiqué la Ligue dans le communiqué qu’elle a publié au terme de sa réunion hebdomadaire, tenue sous la présidence de M. Pierre Hélou.
La Ligue a en outre jugé que l’amendement proposé «est une atteinte à la démocratie» dans la mesure où il prévoit la nomination d’un tiers des membres des conseils municipaux. «Ceci, poursuit le communiqué, soumettra ces conseils à la volonté des autorités et paralysera par conséquent celle de la population». La Ligue a en outre affirmé regretter que le gouvernement «ait décidé d’appliquer le cas de force majeure, découlant d’une situation exceptionnelle comme celle qui prévaut au Liban-Sud, à plusieurs régions libanaises où la situation ne peut pas être considérée comme étant exceptionnelle».
Elle a décidé de former une commission qui s’attaquera au dossier des municipales. Celle-ci, a précisé le communiqué, devra solliciter l’aide des hommes politiques et de loi «en vue de prendre la position qui s’impose».
Par ailleurs, la Ligue a réprouvé les deux attentats à l’explosif contre l’AUB, lundi, et la gare routière Charles Hélou, mardi. Elle s’est dit confiante dans la capacité des autorités en charge des questions de sécurité de «mettre fin à la dégradation et de découvrir l’identité des auteurs des deux attentats».
Elle a aussi exprimé son «inquiétude» devant «les agressions israéliennes répétées contre le Liban-Sud».
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