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Actualités - ANALYSE

Attentats à la bombe : les services de sécurité sur les dents...

«Les coïncidences cela existe sans doute au niveau des calamités naturelles, rarement en matière d’incidents de sécurité». Pour ce spécialiste proche du camp loyaliste «l’enchaînement des faits parle de lui-même: à vingt quatre heures d’intervalle, les troubles armés dans la région de Baalbeck-Hermel, l’explosif à l’AUB le jour où le président U.S. de cette institution débarque puis l’attentat contre la gare routière récemment inaugurée par le président Hariri... Il est clair qu’il y a série et il reste à savoir si derrière tout cela il y a une seule partie ou plusieurs».
Les vieux démons se réveillent donc «et, reprend l’expert, s’il n’est pas du tout sûr qu’on puisse établir un lien direct entre l’agitation de dimanche dernier à Baalbeck-Hermel et les explosions de Beyrouth, on ne peut s’empêcher de penser que sans l’une les autres n’auraient peut-être pas eu lieu. Quelqu’un peut certes orchestrer tout cela à la fois; mais il n’est pas exclu non plus que plusieurs fauteurs de troubles s’engouffrent dans la brèche de déstabilisation ouverte, il faut le reconnaître, par la pusillanimité manifestée jusque-là l’égard du dangereux mouvement subversif de Toufayli». Toujours est-il qu’on se perd pour le moment en conjectures sur les tenants et les aboutissants politiques de cette dégradation. Les officiels tentent de se montrer rassurants et l’un d’eux affirme que «les indices recueillis jusque-là prouvent qu’aucune des trois incidences enregistrées n’est en rapport avec les deux autres. Les partisans de Toufayli, un peut trop excités, ont commis en tirant des rafales ou des roquettes des bavures que lui-même a aussitôt regrettées. Quant à l’explosion de la gare routière, elle résulte semble- t-il d’un conflit entre deux groupes de transporteurs sur la location d’un emplacement de stationnement. Seule l’explosion de l’AUB semble comporter un message, adressé apparemment aux Américains, vu que peu d’heures auparavant le président de l’université M. John Waterbury confirmait après avoir été reçu à Baabda qu’il allait s’installer à Beyrouth, ce qui ne s’était pas fait comme on sait depuis les années quatre vingt, après l’assassinat de l’ancien président Malcolm Kerr. Mais il peut s’agir aussi d’une manœuvre d’intox israélienne, destinée par exemple à faire clouer au pilori le Hezbollah dont on sait le peu de sympathie pour la politique U.S. Du même coup on ferait comprendre aux Syriens qu’on pourrait ne pas les laisser tranquilles au Liban . Comme on dirait aux Américains qu’il vaut mieux ne plus parler à Netanyahu des principes de Madrid... Tout comme il peut s’agir, enfin, de l’action d’un forcené isolé».
On ne sait donc pas encore, mais la police et l’ensemble des services de sécurité, sur les dents, mènent l’enquête avec tous les moyens dont ils disposent sur ordre exprès du ministre de l’Intérieur M. Michel Murr. Sans informations il serait en effet difficile de prévenir d’autres actions terroristes.
A noter que l’on a passé la journée d’hier en se demandant si le soir il allait y avoir une nouvelle explosion; et de la sorte le pays court tout droit à la psychose...
Pour tout dire, «cherche à qui le crime profie», la déstabilisation au Liban arrange beaucoup Israël... et toute complaisance avec des hors-la-loi la facilite.
Surtout quand le manque d’autorité de l’Etat se double d’un manque de crédibilité causé essentiellement par de sempiternelles querelles entre dirigeants sur des sujets d’une choquante futilité, compte tenu de la crise socio-économique, maintenant aggravée par les appréhensions sécuritaires. Ph. A-A
«Les coïncidences cela existe sans doute au niveau des calamités naturelles, rarement en matière d’incidents de sécurité». Pour ce spécialiste proche du camp loyaliste «l’enchaînement des faits parle de lui-même: à vingt quatre heures d’intervalle, les troubles armés dans la région de Baalbeck-Hermel, l’explosif à l’AUB le jour où le président U.S. de cette...