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Il a clôturé sa visite en Iran par une rencontre avec Khaméneï Hariri qualifie de fructueux ses entretiens à Teheran Signature d'un quatrième accord de promotion des investissements entre les deux pays (photos)

Signature d’un quatrième accord de promotion des investissements entre les deux pays


Le premier ministre, M. Rafic Hariri, est rentré hier à Beyrouth après avoir clôturé une visite de quatre jours à Téhéran, la première d’un chef de gouvernement libanais en Iran depuis 23 ans. Cette visite marque une volonté de rapprochement entre les deux pays et a donné lieu à la signature de quatre accords de coopération économiques portant sur la promotion des investissements, le mouvements des personnes et des biens et les échanges commerciaux.

Dans une déclaration à l’aéroport de Mahrabad, M. Hariri a qualifié de «fructueux» ses entretiens avec les dirigeants. Avant de quitter la capitale iranienne, M. Hariri a rencontré le chef de la diplomatie, M. Kamal Kharazi, l’ancien président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, ainsi que, privilège rare pour des visiteurs étrangers, le guide de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khaménei, qui a salué «le gouvernement libanais pour avoir soutenu et renforcé la résistance anti-israélienne».
Selon le procès-verbal de l’entretien rapporté par l’Agence nationale d’information, le guide de la révolution iranienne a déclaré qu’«on n’attend pas du gouvernement, de n’importe quel gouvernement, de mener des actions de guérilla. On attend de lui qu’il soutienne la résistance. En tant que communauté islamique nous sommes heureux de cela. Mais même s’il n’avait pas appuyé les actions anti-israéliennes, cela n’aurait pas empêché l’établissement d’une coopération entre nos deux pays».
«Le peuple dévoué du Liban résiste aux occupants israéliens et cet honneur demeurera éternel dans l’Histoire, a ajouté l’ayatollah Khaménei. Le gouvernement et le peuple d’Iran attachent une grande importance au sort de la Palestine et du Liban et sont satisfaits du soutien du gouvernement libanais à la résistance».
Le successeur de l’ayatollah Khomeiny a ajouté que son pays avait «prédit, dès le début, l’échec des soi-disant négociations de paix avec Israël. Nous sommes prêts à développer nos relations avec le Liban dans tous les domaines». Il a rendu hommage à l’effort de reconstruction entrepris par le gouvernement libanais et a exprimé le souhait de son pays d’y participer.
Pour sa part, M. Hariri a affirmé que le «gouvernement (libanais) soutient la résistance au Liban-Sud et souhaite renforcer ses liens avec la République islamique».
Après avoir exposé à Khaménei les résultats désastreux de la «guerre interne qui a détruit l’infrastructure et les institutions», M. Hariri a indiqué que depuis qu’il est venu au pouvoir il y a cinq ans, il s’efforce de reconstruire l’Etat. «Notre pays a pendant longtemps été victime de l’instabilité. Aujourd’hui, la situation est différente. Nous faisons face à des difficultés dans la reconstruction mais nos efforts sont concentrés sur l’élargissement de la base des investissements et sur le renforcement de la stabilité économique et sociale», a-t-il ajouté.
A l’aéroport de Mahrabad, M. Hariri et le vice-président iranien M. Hassan Habibi ont organisé une conférence de presse commune pour faire le point de la visite. «La visite était réussie et la coopération entre nos deux pays sera renforcée, a indiqué le chef du gouvernement. Nous avons trouvé auprès des responsables de la République islamique toute la compréhension et le soutien».
M. Habibi a pour sa part déclaré que «l’Iran s’efforçait de renforcer ses relations avec le Liban sur tous les plans, notamment dans le domaine économique. Parce qu’il y a au Liban beaucoup de projets dans le cadre de la reconstruction».
Le vice-président iranien a indiqué que les accords de coopération signés pendant cette visite concernent les échanges commerciaux, les transports maritimes et terrestres des marchandises et la promotion des investissements.
M. Habibi a ajouté que la visite de M. Hariri va «renforcer les relations d’Etat à Etat entre le Liban et l’Iran et va consolider la coopération dans des domaines nombreux et variés».
Après la conférence de presse le ministre d’Etat chargé des Finances, M. Fouad Siniora, et son homologue iranien, M. Hussein Namazi ont signé l’accord de promotion des investissements.
Le volume global des échanges entre les deux pays s’élève actuellement à quelque 50 millions de dollars.
M. Hariri, accompagné d’une importante délégation ministérielle comprenant MM. Michel Eddé, Fouad Siniora, Omar Meskaoui et Bassem Sabeh, avait rencontré dimanche le nouveau président iranien Mohammad Khatami. Ce dernier avait lui aussi rendu hommage à la «résistance du Liban au régime sioniste» et affirmé qu’Israël restait «la principale source de tension et d’instabilité au Proche-Orient».
Cette visite était la première en Iran d’un chef de gouvernement libanais depuis la révolution islamique iranienne de 1979. La précédente remontait à 1974, avec le voyage à Téhéran de Takieddine Solh, à l’époque du Chah.
Le réchauffement récent des relations entre Beyrouth et Téhéran s’est manifesté par une visite en septembre du président du Parlement, M. Nabih Berry.
Une visite ministérielle en juillet avait permis de réactiver la commission économique mixte irano-libanaise, en sommeil depuis l’instauration du régime islamique.
Signature d’un quatrième accord de promotion des investissements entre les deux paysLe premier ministre, M. Rafic Hariri, est rentré hier à Beyrouth après avoir clôturé une visite de quatre jours à Téhéran, la première d’un chef de gouvernement libanais en Iran depuis 23 ans. Cette visite marque une volonté de rapprochement entre les deux pays et a donné lieu à la...