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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu plus intransigeant que jamais sur le redéploiement et la colonisation Albright s'impatiente face aux atermoiements israéliens

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu défie les Etats-Unis, les Palestiniens et son chef de la diplomatie David Lévy en excluant un gel de la colonisation et un retrait militaire de Cisjordanie, estimaient hier les médias israéliens se basant sur les déclarations gouvernementales.
«Israël ne transmettra pas de nouveaux territoires à l’autorité palestinienne tant qu’elle ne se sera pas décidée à mener la guerre aux terroristes», a affirmé M. Bar-Illan, un porte-parole de M. Netanyahu.
M. Bar-Illan a également souligné qu’il n’était pas question «de faire un geste sur la colonisation dans les conditions actuelles».
Cette intransigeance a amené M. Lévy à annoncer que faute d’un mandat, il ne se rendrait vraisemblablement pas cette semaine aux Etats-Unis pour rencontrer le numéro deux de l’OLP Mahmoud Abbas (Abou Mazen) sous l’égide du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright. Cette dernière a manifesté son impatience indiquant qu’elle avait téléphoné hier à M. Netanyahu pour lui faire valoir «la nécessité de faire avancer le processus de paix à un rythme assez rapide». Et d’ajouter: «Le temps nous est compté, il joue contre nous et la période propice est limitée», avant de conclure qu’elle «poussait à cette réunion».
Selon des responsables israéliens, M. Netanyahu rechigne à donner à M. Lévy, qu’il a reçu lundi, des instructions précises pour négocier sur les deux principales questions à l’ordre du jour: le gel de la colonisation exigé par les Palestiniens, avec le soutien de Washington, et un calendrier des retraits israéliens des zones rurales en Cisjordanie, prévus dans les accords israélo-palestiniens.
Ce nouveau raté pour les négociations israélo-palestiniennes a provoqué l’irritation de Washington.
Le département d’Etat a demandé à Israël de «ne pas perdre de temps» tout en souhaitant que les «délibérations internes (en Israël) prennent fin» afin que la rencontre Lévy-Abou Mazen ait lieu avant la fin du mois d’octobre, comme prévu.
Le chef de la diplomatie israélienne avait fait savoir publiquement vendredi dernier qu’il ne voulait pas se rendre à Washington les mains vides pour négocier la prochaine étape des redéploiements en Cisjordanie.
Il avait ajouté qu’il prendrait une décision à la suite de la réunion du Cabinet israélien qui doit discuter mercredi de l’ensemble des négociations avec l’Autorité palestinienne.

«Temps d’arrêt»

Mais selon la radio publique il y a de très fortes chances pour que ces discussions se prolongent la semaine prochaine, ce qui reportera au mois de novembre le voyage de M. Lévy aux Etats-Unis.
Le ministre israélien des Affaires étrangères souhaitait également pouvoir présenter une concession au sujet de la colonisation juive.
Mme Albright a appelé à plusieurs reprises Israël et les Palestiniens à respecter «un temps d’arrêt pour les mesures unilatérales», en faisant surtout allusion à la poursuite de la colonisation. La rencontre Lévy-Abou Mazen devait précisément être consacrée en partie à définir ce «temps d’arrêt».
«Les questions à négocier actuellement doivent être centrées sur les mesures de sécurité concernant l’ouverture d’un aéroport palestinien à Gaza et d’une zone industrielle à Karni», un point de passage entre Israël et la bande de Gaza, a ajouté M. Bar-Illan.
Mme Albright avait arraché le mois dernier au cours d’une tournée au Proche-Orient une reprise des négociations israélo-palestiniennes gelées depuis sept mois à la suite de la mise en chantier d’un nouveau quartier juif à Jérusalem-Est annexée.
Le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, a déclaré que le refus de M. Netanyahu de donner des instructions à M. Lévy révélait «le véritable visage de Netanyahu et de sa politique».
«Cela prouve que Netanyahu veut négocier pour négocier, afin d’avoir un écran derrière lequel se dissimuler pour poursuivre sa politique contre la processus de paix», a-t-il déclaré. (AFP)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu défie les Etats-Unis, les Palestiniens et son chef de la diplomatie David Lévy en excluant un gel de la colonisation et un retrait militaire de Cisjordanie, estimaient hier les médias israéliens se basant sur les déclarations gouvernementales.«Israël ne transmettra pas de nouveaux territoires à l’autorité palestinienne tant...