Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Malgré un redressement spectaculaire à Wall Street qui éponge la plupart de ses pertes Les places financières mondiales toujours secouées par le cyclone asiatique (photo)

Malgré une reprise en fin de journée sous la houlette de Wall Street en hausse spectaculaire, le cyclone qui s’est encore déchaîné hier sur les places financières asiatiques a fait d’énormes dégâts sur toutes les bourses de la planète, les pertes s’échelonnant entre 1,15% pour Bruxelles et 8% pour Francfort, la palme revenant à Moscou avec un recul de 21%, Wall Street cependant a infléchi la tendance vers la hausse, effaçant la plupart de ses pertes de la veille, l’indice Dow Jones gagnant 334,71 points (4,7%), à 7.495,86 points.
Le taux de rendement des obligationsn qui évolue à l’inverse des cours, s’est nettement détendu un peu partout, provoquant un recul du dollar, un des principaux baromètres des marchés européens depuis quelques mois. A Paris en fin de journée, le dollar valait 5,80 FF et à New York, 1,7127 DM contre 1,7510 lundi soir.
Francfort, qui ferme tôt ses portes, abandonnait 8,04%, Milan 6%, Madrid 7,54% et Zurich 4,8. Amsterdam, en forte baisse en cours de journée, limitait ses pertes à 2,94% et Bruxelles à 1,15%.
Londres finissait sur un recul de 1,76% tandis que la jeune bourse de Moscou abandonnait 21% et que Budapest chutait de 16,5%.
A Paris, la situation était très mauvaise en cours de séance avec un recul de 10,6%, soit la plus forte baisse depuis le 19 octobre 1987 (—9,64%). Mais dans le sillage de la reprise de Wall Street, l’indice CAC-40 terminait sur une perte de 4,27%, ramenant les gains depuis le début de l’année à 14,5% contre 37% trois semaines plus tôt. Un record d’activité a été battu avec des échanges portant sur 20,5 milliards de francs (3,5 milliards de dollars).
Wall Street, qui perdait hier très rapidement 2%, s’est brutalement retourné pour afficher un gain de 4,7%.
«Un grand nombre de petits porteurs adoptent une vision à long terme» et rachètent à bon prix, expliquait Robert Doll, gestionnaire de portefeuille chez Oppenheimers Fund. «Le cours des actions était à un niveau trop élevé, (cette correction) n’est qu’un ajustement», selon Ed Wedeusch, de Wedeusch Securities.
La décision lundi des autorités boursières de fermer les portes de Wall Street une demi-heure avant la clôture en raison d’une chute des cours supérieure à 550 points (—7,18%) avait affolé les investisseurs des marchés du Sud-Est asiatique d’où s’est levée la tempête.
Hong Kong, qui avait déjà perdu 6% lundi, a terminé hier sur une perte de 13,7%, portant les pertes en un mois à 40%.

Cotations retardées

En Europe, les investisseurs institutionnels, qui n’avaient pas vu venir l’orage malgré l’aggravation depuis quatre mois de la crise financière asiatique, bradaient les plus beaux fleurons de la cote: valeurs de croissance aussi bien que valeurs cycliques qui étaient dopées par les signes d’accélération de la reprise économique en Europe.
Un peu partout les cotations ont dû être retardées afin de trouver une contrepartie aux ordres de vente. Les achats faisaient cruellement défaut à Paris où la valeur de l’indice CAC 40 n’a pu être établie qu’une demi-heure après l’ouverture officielle.
A Francfort, la séance a été écourtée d’une demi-heure, à Tel Aviv les cotations ont été interrompues pendant 45 minutes, à Moscou pendant 3 heures.
Les autorités économiques et financières cherchaient évidemment à calmer les inquiétudes des investisseurs, déclarant en chœur que cette crise n’était d’une part en rien comparable à celle qui, il y a dix ans quasiment jour pour jour, avait provoqué un formidable krach boursier.
A Paris, le ministre de l’Economie Dominique Strauss-Kahn estimait que la croissance en France et en Europe ne serait pas «atteinte par ce qui se passe sur les marchés». Il indiquait par ailleurs qu’il fallait rester attentif à la «liquidité et à la solvabilité des marchés».
Le président américain Bill Clinton a déclaré qu’il n’était ni prudent ni approprié pour lui de parler de la crise financière mais a réaffirmé que l’économie américaine était «forte et dynamique».
Le ministre allemand des Finances Theo Waigel a jugé qu’il y avait un «énorme besoin de correction» en Asie, indiquant que les gouvernements et les gouverneurs des Banques centrales restaient en contact étroit face à cette crise.
Il a toutefois estimé que les «données fondamentales» en Allemagne et en Europe restaient toujours très favorables, soulignant que les taux d’intérêt étaient à un bas niveau et qu’il n’y avait pas de tendance inflationniste.
Les milieux financiers partagent cette analyse. Ils jugent que les marchés subissent la «correction» que l’on attendait depuis un an bientôt. En décembre dernier le président de la Réserve Fédérale Alan Greenspan avait dénoncé l’exubérance irrationnelle des marchés, mise en garde réitérée en octobre.
La banque d’affaires américaine Merrill Lynch juge que la crise va entraîner un ralentissement de la croissance en Europe et aux Etats-Unis.
Pour l’Asie elle-même, la crise en cours a conduit les experts de la banque à réduire fortement leurs prévisions de croissance. (AFP, Reuter)



Malgré une reprise en fin de journée sous la houlette de Wall Street en hausse spectaculaire, le cyclone qui s’est encore déchaîné hier sur les places financières asiatiques a fait d’énormes dégâts sur toutes les bourses de la planète, les pertes s’échelonnant entre 1,15% pour Bruxelles et 8% pour Francfort, la palme revenant à Moscou avec un recul de 21%, Wall Street...