Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvelle confrontation Irak-Onu

En évoquant la possibilité d’un «gel» de la coopération avec l’ONU, (VOIR PAGE 7), l’Irak semble se diriger vers une nouvelle confrontation avec la communauté internationale, d’autant plus que, durcissant le ton, Bagdad a accusé hier les Etats-Unis de «génocide» contre le peuple irakien, provoqué par l’embargo décrété par les Nations Unies au lendemain de la guerre du Golfe.
Présentant un rapport officiel de son gouvernement au comité des droits de l’homme, à Genève, le Dr Dhari K. Mahmood a déclaré que le maintien du blocus violait le droit de la population irakienne à la survie et qu’il équivalait à un «génocide».
Le rapport présenté par l’Irak au comité de 18 experts affirme également que l’embargo en vigueur depuis cinq ans s’apparente «à un véritable instrument de génocide».
«Les sanctions internationales imposées à l’Irak ne peuvent pas être dissociées des objectifs économiques et pétroliers de la stratégie américaine ni des intérêts pétroliers américains», dit le rapport irakien.
«L’embargo a coûté la vie à des centaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées», ajoute-t-il.
Ce rapport était présenté aux experts onusiens alors que le Parlement irakien recommandait lundi au président Saddam Hussein, en réponse à la menace de nouvelles sanctions onusiennes, de cesser de coopérer avec les inspecteurs chargés de désarmer l’Irak si l’embargo n’était pas levé dans un délai «précis et rapproché».
Plusieurs experts du comité ont rétorqué que les difficultés causées par l’embargo n’excusaient pas les violations des droits de l’homme en Irak.
L’un d’eux, Julio Prado Vallejo (Equateur) a mentionné notamment le cas de «milliers de détenus kurdes» et de plus de 100.000 Kurdes irakiens disparus, selon ses informations.
Le comité des droits de l’homme examine périodiquement des rapports soumis par les gouvernements des pays membres du pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le représentant irakien a rétorqué que Bagdad n’était plus responsable aujourd’hui de ce qui se passait dans les trois provinces du nord à population kurde qui «ne sont pas, en fait, sous la souveraineté des autorités irakiennes». (AFP, Reuter)


En évoquant la possibilité d’un «gel» de la coopération avec l’ONU, (VOIR PAGE 7), l’Irak semble se diriger vers une nouvelle confrontation avec la communauté internationale, d’autant plus que, durcissant le ton, Bagdad a accusé hier les Etats-Unis de «génocide» contre le peuple irakien, provoqué par l’embargo décrété par les Nations Unies au lendemain de la...