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Actualités - CHRONOLOGIE

Wall Street chute de 7.18% et la Maison-Blanche appelle au calme Hong Kong entraîne les bourses du monde dans le rouge


Un nouveau coup de torchon venu de la zone Pacifique a secoué lundi les places boursières occidentales où les investisseurs cherchent à évaluer l’impact de la crise financière asiatique sur la croissance économique européenne et américaine. C’est surtout Wall Street qui a essuyé hier les plâtres de la crise en subissant sa plus forte chute depuis 1987.

Ainsi le Dow Jones a perdu 554,26 points, soit un plongeon de 7,18% dans une séance écourtée de près d’une demi-heure et qui avait connu une suspension d’une première demi-heure. La Maison-Blanche a lancé un appel au calme: «Soyons calme, a précisé le porte-parole de la présidence U.S., l’économie américaine est vigoureuse et le marché a déjà subi dans le passé des chutes vertigineuses, a ajouté Mike McCurry. Le porte-parole se référant sans doute au «jeudi noir» du 28 octobre 1929 où le Dow Jones avait chuté de 12,6%.
Après le répit enregistré vendredi, Hong-Kong a donc de nouveau tremblé sur ses bases, cédant 5,8% lundi. Dans son sillage les autres places asiatiques ont essuyé des pertes importantes: Tokyo -1,9%, Sydney -3,2% et Séoul -3,3%.
Avec cette nouvelle dégringolade, les espoirs d’une crise circonscrite aux seuls pays du sud-est asiatique s’estompent de Paris à Francfort, de Londres à Madrid.
Francfort et Madrid ont enregistré les dégâts les plus importants en Europe avec des pertes respectivement de 4,24% et 4,5%.
Zurich a fini sur un recul de 2,75%, Bruxelles de 2,82%, Amsterdam de 3,4%.
La Bourse de Londres a baissé de 2,55%. Le Stock Exchange a également pris acte de l’annonce par le chancelier de l’Echiquier Gordon Brown qu’une participation du Royaume-Uni à l’euro dès 1999 était exclue, ce qui écarte toute perspective de baisse rapide des taux d’intérêt britanniques dans la perspective d’un alignement sur ceux du continent.
A Paris, la bourrasque a fait perdre 2,79% à l’indice CAC 40 qui est repassé sous le niveau des 2.800 points pour la première fois depuis le 25 juin dernier. Depuis le record absolu du 3 octobre, les actions françaises ont reculé de 10,5%, ramenant les gains depuis le 1er janvier à 20% contre 37% il y a trois semaines.
Wall Street qui avait déjà cédé 1,68% vendredi dernier, abandonnait donc hier 7,18%. La crise asiatique expliquait cette dégradation mais aussi l’annonce d’une hausse de 0,2% des reventes de logements en septembre aux Etats-Unis contre une baisse de 1,8% attendue.

Craintes

Cette statistique relance les craintes d’un durcissement de la politique de crédit aux Etats-Unis. En revanche les craintes d’un ralentissement de l’activité aux Etats-Unis en raison de la crise asiatique dissipent les anticipations d’un resserrement de la politique de crédit aux Etats-Unis.
La crise asiatique qui perdure depuis quatre mois et dont les phases aiguës se multiplient à un rythme accéléré depuis quelques jours, laisse craindre une réaction en chaîne, aux conséquences difficilement mesurables pour les économies occidentales.
L’économie américaine est plus exposée que l’européenne à la crise asiatique mais si Wall Street subit une sévère correction, les places européennes pourront difficilement échapper à la tourmente, affirment des analystes.
Début octobre Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale avait mis en garde contre la poursuite «irréaliste» de la hausse des marchés.
Des analystes gardent néanmoins leur sang-froid, jugeant que la crise en Asie ne représente pas une grande menace pour la croissance en Europe à moins d’une propagation d’une crise bancaire de grande ampleur.
A Paris, des opérateurs conseillent à leurs clients de faire le gros dos en attendant que l’orage passe. En France les grandes sociétés du CAC 40 ne réalisent que 5% de leurs résultats en Asie, Japon compris, indique l’un d’entre eux.
Les capitaux trouvent en ce moment refuge sur les marchés obligataires, avec pour effet de provoquer une détente des taux d’intérêt à long terme. La valeur des émissions du Trésor US à 30 ans gagnait un demi-point lundi matin, faisant tomber le rendement à 6,23% contre 6,26 vendredi soir.
L’or, traditionnelle valeur refuge, a poursuivi sa chute lundi sur le marché londonien. L’once d’or a clôturé à 311,40 dollars contre 315,65 vendredi soir. Le gouvernement suisse veut vendre sur le marché l’équivalent de 14 milliards de francs suisses et non pas 21 mds de FS, comme le recommandaient ses experts.
Le marché craint également des ventes d’investisseurs et de Banques centrales d’Asie du sud-est pour couvrir leurs pertes sur les marchés financiers. (AFP, Reuter)
Un nouveau coup de torchon venu de la zone Pacifique a secoué lundi les places boursières occidentales où les investisseurs cherchent à évaluer l’impact de la crise financière asiatique sur la croissance économique européenne et américaine. C’est surtout Wall Street qui a essuyé hier les plâtres de la crise en subissant sa plus forte chute depuis 1987.Ainsi le Dow Jones...